Lundi 5 mars 1883

De Une correspondance familiale

Lettre de Roger Charles Maurice Barbier de la Serre (Paris) à sa belle-sœur Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Vieux-Thann)


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Paris 5 Mars 83.

Ma chère sœur,

Voulez-vous me permettre de vous adresser à notre tour un mot d’amitié pour vous témoigner combien nous comprenons votre [  ] et quelle part nous y prenons[1]. Je ne vous dirai pas que votre chagrin s’adoucira, que le temps passera là-dessus : car je sais qu’on aime sa tristesse, quand elle est sainte & légitime, et qu’on y tient comme à quelques chose qui nous attache encore à ceux qui sont partis.

Nous pleurerons donc votre pauvre père parce qu’il était autant qu’on peut l’être, droit & bon ; je connais quelqu’un qui pour l’avoir entrevu quelques instants, était tout frappé et comme touché de cet air de bonté qui paraissait à lui.

Voilà [donc] comment parleront de lui à vos enfants ceux qui l’auront connu, conservons bien son souvenir, n’en laissons rien perdre, et puissions-nous en laisser [  ] de semblables. Une vie de devoir [    ] se couronne par une fin chrétienne, voilà après tout ce que nous [   ] à nos proches & à nous-mêmes, la durée n’y fait rien.

Nous vous reverrons ici je pense, ma chère Marie, avant longtemps, & nous en serons bien heureux, croyez bien, n’est-ce pas, Marcel[2] & vous, à notre bien sincère attachement

R. de La Serre


Notes

  1. Le père de Marie, Charles Mertzdorff, vient de mourir.
  2. Marcel de Fréville.

Notice bibliographique

D’après l’original.

Pour citer cette page

« Lundi 5 mars 1883. Lettre de Roger Charles Maurice Barbier de la Serre (Paris) à sa belle-sœur Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Vieux-Thann) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_5_mars_1883&oldid=40576 (accédée le 21 novembre 2024).

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