Lundi 28 novembre 1791
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)
N°28
du lundi 28 9bre 1791
Maman,
Je réponds à toutes vos lettres : d’abord à celle qui a trois ricochets du 1er octobre, du 21 du même mois, et du 12 novembre. Vous m’aviez acheté de quoi doubler un habit que vous m’envoyez et il devait m’en rester pour faufiler dans ma veste rouge. Vous auriez bien dû me faire passer ce surplus. Vous m’avez envoyé, il y a trois semaines, un mois, une veste et une culotte noire, la culotte est faite par ce qu’elle avait doublure, elle est brûlée à la teinture et elle a crevé au genou le premier jour. Il me reste la veste à faire faire, j’en ai besoin, car je n’en ai pas pour sortir le jour ouvrable et je n’ai pas de doublure. Faites-moi savoir vos intentions.
M. Touchy se proposait de m’amener chez son oncle, je laisse la partie à Auguste[1] : Jamais je n’entreprendrai rien dont je ne vois les suites ; Me voilà commis voyageur ! le serais-je toute ma vie ? ou porterai-je le commerce aussi loin que l’oncle de M. Touchy ? Adieu, maman, je vous embrasse et toute la famille. Adieu, portez-vous aussi bien que moi c’est ce que je vous souhaite, ainsi-soit-il.
Constant Duméril
Notes
Notice bibliographique
D’après le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 1er volume, p. 85
Pour citer cette page
« Lundi 28 novembre 1791. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à sa mère Rosalie Duval (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_28_novembre_1791&oldid=40493 (accédée le 21 novembre 2024).
D'autres formats de citation sont disponibles sur la page page dédiée.