Lundi 20 novembre 1916
Lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (Camp de La Braconne)
Lundi 20 9bre[1]
Mon cher Louis, j’espère que la tempête qui avait fait subitement descendre le baromètre au-delà des limites de sa course (ce que nous constations quelques instants après ton départ) ne t’a pas empêché d’arriver à bon port et dans les délais prévus. Plus les permissions sont longues plus elles passent vite parce qu’on reprend trop bien l’habitude d’être ensemble et un semblant de vie normale, ne trouves-tu pas ? Nous voilà de nouveau sans aucun garçon ! et Michel[2] ne viendra pas, il en a été prévenu lui-même et nous a confirmé par une lettre du 17 reçue hier, que son Docteur interrogé téléphoniquement par le G.Q.G.[3] avait répondu ce qu’on nous a téléphoné du Ministère. Ton papa[4] a tenté d’écrire à la gare d’évacuation, mais sans croire à aucune chance de succès. D’ailleurs nous n’avons rien reçu de Michel aujourd’hui ce qui semble signifier qu’il change d’hôpital.
Nous voulons espérer que ta nouvelle résidence sera accessible pour moi.
Je t’embrasse tendrement cher enfant.
Emy
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Lundi 20 novembre 1916. Lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Paris) à son fils Louis Froissart (Camp de La Braconne) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lundi_20_novembre_1916&oldid=53078 (accédée le 21 novembre 2024).
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