Lefébure, Léon (1838-1911)
Charles Mertzdorff, rendant compte à son épouse Eugénie Desnoyers du résultat des élections législatives du 24 mai 1869 en Alsace, signale « qu'à Colmar, grâce aux fautes de M. Hartmann candidat de l'opposition, celui de M. le Préfet a réussi ». Le « candidat du préfet », élu, est Léon Lefébure.
Léon Lefébure, né dans le Haut-Rhin, fait des études de droit à Paris, au cours desquelles il se lie au groupe des catholiques libéraux (Cochin, Montalembert, Melun). Il exploite les plantations de coton familiales dans les environs d’Oran (1862-1863), et devient conseiller général d’Oran de 1863 à1867. Il succède alors à son père au Conseil général du Haut-Rhin (1867). En 1869, il est élu à Colmar député au Corps législatif, comme candidat officiel, en remplacement de son père, avec 18 600 voix contre 11 700 à Jacques Félix Frédéric Hartmann. Membre de plusieurs commissions, il parle sur l'Algérie. Au centre-gauche, il vote avec la majorité, et pour la guerre contre la Prusse. Il sert pendant la guerre dans la mobile du Haut-Rhin, opte pour la France en 1871, et il est réélu, à l'élection complémentaire du 2 juillet 1871, député de la Seine à l'Assemblée nationale. Il prend place au centre droit, fait partie de la commission sur le travail des enfants dans les manufactures. Membre du conseil supérieur de l'agriculture, du commerce et de l'industrie (1873), il est nommé sous-secrétaire d'Etat aux Finances (novembre 1873). Il quitte ce poste en juillet 1874.
Fondateur, en Alsace, de la Société pour la propagation des bibliothèques populaires (1866), secrétaire général, à Paris, de la Société de protection des apprentis, président de la Société de patronage des détenus libérés, Léon Lefébure collabore à divers journaux : La France, Le Temps, La Presse, La Revue contemporaine. Il publie : Economie rurale de d'Alsace ; L'Allemagne nouvelle (1872) ; son discours sur L'instruction populaire et le devoir social (1875) ; La Renaissance religieuse en France (1886) ; sa conférence De l'organisation de la charité à Paris (1889) ; Le devoir social (1890) ; L'organisation de la charité privée en France (1900), etc.
[D’après le Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 de A. Robert et G. Cougny]
Pour citer cette page
« Lefébure, Léon (1838-1911) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Lef%C3%A9bure,_L%C3%A9on_(1838-1911)&oldid=42023 (accédée le 21 novembre 2024).
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