Le Vivier à Trigny (Marne)

De Une correspondance familiale

Entre 1873 et 1887 Paule Arnould adresse une dizaine de lettres à ses amies Marie et Émilie Mertzdorff. Elle précise souvent le lieu d’où elle écrit : « Le Vivier. Par Jonchery-sur-Vesle ». Le Vivier est un hameau de la commune de Trigny ; ce hameau apparaît au recensement de 1856. Trigny et Jonchery-sur-Vesle sont deux communes de la Marne, distantes de 7 Km environ.

Le Vivier est construit en 1856 par Victor Baltard (1805-1874) pour sa fille Paule Baltard (1834-1916) et son gendre Edmond Arnould (1821-1893). Le recensement de mai 1861 indique que le couple Arnould-Baltard y habite avec Albert, Mathilde et Lucy, enfants d’un premier mariage, et Pierre, André et Paule Arnould. À cette date-là, sont aussi recensés Pierre Charpentier, concierge, 40 ans et son épouse Pauline Blanquinque, 31 ans ; Antoinette Brun, cuisinière, 50 ans, ainsi que deux bonnes d’enfants, Alphonsine Pétrus, 26 ans, et Marie Leblond, 19 ans.

Au recensement de 1872 les parents Arnould figurent encore avec leurs enfants : Mathilde, Lucy, Paule, Edmond et Louis, ainsi le jardinier Jean François Jules Hugetet, 37 ans, et son épouse Sébastienne Françoise Buisson, 34 ans. La famille Arnould n’est pas présente lors des recensements suivants : Le Vivier sert de maison de campagne et de vacances familiales. L’été on pêche une friture pour le déjeuner dans la pièce d’eau presque vide (lettre du 17 août 1876), on regarde le ciel bleu, on lit dans le jardin, « dans un petit bois de sapins » où l’on a « percé une vue et disposé un banc », on observe des couleuvres (lettre du 7 octobre 1879).

Le fils aîné Pierre Arnould (1854-1937) hérite de la propriété, mais le Vivier, occupé par les soldats, est très abîmé par la guerre de 14-18. De nombreux obus laissent des traces dans la maison et creusent des entonnoirs dans le jardin. Pierre Arnould, veuf à l'époque de la guerre 1914-1918, transmet le Vivier à son frère Edmond. En 1919, sa fille, Marie Edmée épouse Joseph Abelé et s'installe à Reims. Edmond Arnould, son père, offre le Vivier à son gendre avec le souhait qu'il prenne en charge sa réhabilitation avec l'aide des dommages de guerre.

[source : https://www.baltarnould.net/famille/famille.htm]


Pour citer cette page

« Le Vivier à Trigny (Marne) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Le_Vivier_%C3%A0_Trigny_(Marne)&oldid=62539 (accédée le 12 mars 2025).

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