Jeudi 13 décembre 1787

De Une correspondance familiale

Lettre de Jean Charles Nicolas Dumont (Oisemont) à son fils Charles (Paris)


Mon ami[1],

Je ne t’écris aujourd’hui que pour que tu ne t’épouvantes pas si tu apprends qu’hier au soir, le feu a encore consumé ici le rang de maisons qui avait échappé à l’incendie du 16 juillet, dans la rue de l’hôtel Dieu et celle de Monsieur Courtin ; de l’autre côté de sa maison, il y a quatorze maisons brûlées et les bâtiments qui en dépendaient, mais ni nous ni les nôtres n’ont fait aucune perte. Il n’était resté qu’une auberge, celle de Saint Martin, et cette fois-ci elle n’a pas échappé. Cela est un nouveau sujet de désolation, mais il faut bien savoir prendre son parti. Le feu paraît avoir pris dans un petit bâtiment sur le derrière de la maison de la veuve Bigorne qui est une ivrognesse.

Nous t’embrassons de tout notre cœur ; je ne saurais dans ce moment t’en dire davantage.


Notes

  1. Jean Charles Nicolas Dumont s’adresse à son fils Charles Dumont de Sainte-Croix.

Notice bibliographique

D’après l’extrait publié par Ludovic Damas Froissart, dans André Marie Constant Duméril, médecin et naturaliste, 1774-1860, 1984, p. 18.

Pour citer cette page

« Jeudi 13 décembre 1787. Lettre de Jean Charles Nicolas Dumont (Oisemont) à son fils Charles (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Jeudi_13_d%C3%A9cembre_1787&oldid=58663 (accédée le 15 novembre 2024).

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