Gibon, Alexandre (1798-1871)

De Une correspondance familiale

En 1831, dans des lettres à son cousin Henri Delaroche, Auguste Duméril mentionne leur ancien professeur de rhétorique à l’Institution Morin de Fontenay-aux-Roses, « M. Gibon » (lettres du 17 février 1831 et du 26 mai 1831). Il s’agit probablement d’Alexandre Gibon – plutôt que de ses neveux Léonor Pierre Gibon (1799-1859) ou son frère Hippolyte Gibon (né en 1802) ?

Tous les trois sont les descendants de Louis Gibon (vers 1730-1803), marchand mercier ou quincaillier, veuf deux fois, marié trois fois : avec Marie Anne Richard, avec Marie Baley et enfin, en l’an III, avec Marie Louise Saulière (vers 1771-1805) qui, veuve de Louis Gibon, épouse Antoine Pascot.

Alexandre (Edme) Gibon, né à Paris en 1798, est le fils de Louis Gibon et de Marie Louise Saulière. Il est reçu à l’agrégation de philosophie en 1825. Il enseigne alors possiblement à l’Institution Morin de Fontenay-aux-Roses. Il est professeur de philosophie au collège Henri IV (1835), au collège Charlemagne (son Discours... prononcé à l'ouverture de la distribution solennelle des prix du collège royal de Charlemagne le 21 août 1838 est publié), au collège Saint-Louis. Il publie en 1842 un Cours de philosophie, en deux volumes. Alexandre Gibon épouse en premières noces Élisabeth Caroline Vallot. Veuf en 1835, il épouse en secondes noces en 1836 à Paris Élisabeth Adèle Cotel.

Léonor Pierre Gibon (1799-1859) est né à Laigle (dans l’Orne, devenu L’Aigle), fils de Jean Louis Gibon, marchand mercier puis huissier, et Madeleine Gille (mariés en 1784), petit-fils de Louis Gibon et Marie Anne Richard. Élève de l'École normale (1816), docteur ès-lettres (1822), il passe l’agrégation des classes supérieures des lettres (1823), et mène une carrière d'enseignant, à la fois maître de conférences à l'École normale et professeur de rhétorique au collège Rollin. Parallèlement, il collabore à des activités éditoriales officielles en rapport avec la célébration de la langue latine de l'Antiquité.

(Claude) Hippolyte Gibon, né en 1802 à Laigle, fils de Jean Louis Gibon et Madeleine Gille, fait ses études à Paris au lycée Napoléon (Henri-IV) où, licencié ès lettres, il exerce ensuite les fonctions de maître d’étude (1819-1823) et de professeur. Nommé agrégé pour les classes supérieures des Lettres en 1823, il y enseigne la philosophie, la rhétorique et les humanités. Il est ensuite nommé à Louis le Grand. Hippolyte Gibon épouse Claire Legrand en 1825. «  H. Gibon » est l’auteur de Fragments philosophiques (1836) et, en 1848, de Deux professions de foi en juillet 1830 et en février 1848 et de Voix d'un catholique en février 1848, ou Réforme dans la constitution du clergé et dans la discipline ecclésiastique.

[Sources : le dossier de Claude Hippolyte Gibon, au lycée Louis le Grand, conservé aux Archives de Paris et le site « Textes rares. Témoignages sur le monde de l'édition du XVe au XIXe siècle, textes et images / Philosophie française du XIXe siècle / Histoire de l'éducation au XIXe siècle - https://www.textesrares.com/pages/Histoire-de-l-education/gibon-leonor-pierre-1799-1859-latiniste-distingue-ancien-eleve-de-l-ecole-normale.html ]


Pour citer cette page

« Gibon, Alexandre (1798-1871) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Gibon,_Alexandre_(1798-1871)&oldid=59897 (accédée le 10 octobre 2024).

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