Fouché, Joseph dit Fouché de Nantes (1759-1820)

De Une correspondance familiale

Élu député de Nantes à la Convention (1792), Fouché fait partie du comité de l'instruction publique et est envoyé à Lyon pour réprimer l’insurrection. Protégé de Barras, il est nommé ministre de la police après le coup d'État du 30 prairial an VII (18 juin 1799) ; le premier Consul le maintient dans ce poste. Le 10 novembre 1799, le lendemain du coup d’état du 18 Brumaire, André Marie Constant Duméril rapporte à son père : « Fouché de Nantes parait être un des meneurs ».

Mais le 26 fructidor an X (13 septembre 1802) Barras est congédié et le ministère dissous. Il redevient ministre de la police en juillet 1804 et le reste jusqu'en juin 1810. Comte d’Empire en 1808, duc d’Otrante en 1809, il est à nouveau disgracié puis, à la faveur d'un retour en grâce et après la campagne de Russie, il est nommé gouverneur des Provinces illyriennes en 1813. Il fait allégeance aux pouvoirs qui se succèdent : le comte d'Artois ; Napoléon (il est nommé à nouveau ministre de la police pendant les Cent-jours) ; après la défaite de Waterloo, il devient président du gouvernement provisoire, et négocie avec les puissances alliées ; Louis XVIII dont il devient ministre (1815). Il est finalement proscrit et exilé en tant que régicide, et meut en exil à Trieste en 1820.



Pour citer cette page

« Fouché, Joseph dit Fouché de Nantes (1759-1820) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Fouch%C3%A9,_Joseph_dit_Fouch%C3%A9_de_Nantes_(1759-1820)&oldid=41865 (accédée le 15 novembre 2024).

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