Début avril 1880
Lettre de Jean Dumas (Cannes) à Marie Mertzdorff (Paris)
Ma chère Marie
Je t’envoie pour souvenir un buvard en mosaïque qui j’espère te fera plaisir. Cela doit t’étonner que je t’envoie un buvard, moi qui aime si peu à écrire, heureusement c’est pour toi et pas pour moi. Je t’assure que j’ai cherché longtemps quelque chose de joli et que j’ai fait courir maman[1] d’un bout à l’autre de cannes chez tous les marchands de marquetterie. Ce n’est que chez l’avant-dernier que j’ai trouvé ce qui me convenait.
Tu trouveras entre les feuilles de papier buvard une petite fleur. Je compte t’en envoyer d’autres, des fleurs d’oranger et comme je ne peux pas assister à ton mariage j’espère que tu en mettras une petite branche dans ton bouquet et que tu me la donneras comme souvenir.
Cela m’ennuie bien de ne pas pouvoir être à paris ce jour-là. Je penserai bien à toi mais ce n’est pas la même chose.
Je remercie bien Emilie[2] de sa lettre et je lui répondrai bientôt.
Adieu ma chère marie, je t’embrasse de tout mon cœur ainsi que bon-papa[3] oncle tante[4] et émilie et je donne une bonne poignée de main à M. de Fréville[5].
Jean Dumas
Notes
- ↑ Cécile Milne-Edwards, épouse d’Ernest Charles Jean Baptiste Dumas.
- ↑ Emilie Mertzdorff, sœur de Marie.
- ↑ Henri Milne-Edwards.
- ↑ Alphonse Milne-Edwards et son épouse Aglaé Desnoyers.
- ↑ Marcel de Fréville que Marie Mertzdorff épouse le 14 avril.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Début avril 1880. Lettre de Jean Dumas (Cannes) à Marie Mertzdorff (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=D%C3%A9but_avril_1880&oldid=43107 (accédée le 15 novembre 2024).
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