Dimanche 9 octobre 1796, 18 vendémiaire an V
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens)
n°97
Paris le 18 Vendémiaire
Papa, nous sommes arrivés hier, sans trop de pluie et bien portants. Rien de fâcheux en Route ; au contraire nous nous sommes trouvés fort bien aubergés.
Je n’ai pas vu beaucoup de monde encore. je serai chargé cette année de la plus belle partie dans l’art de guérir. C’est l’application de tous les usages à chacune des parties de l’anatomie. C’est ce que l’on nomme la Physiologie.
Si notre malle n’est pas partie le Vendredi, nous nous trouverons gênés de bas auxquels nous n’avons nullement songé, et moi particulièrement.
Je serai sans culotte !
Je n’ai pas besoin de me rappeler à tout ce qui vous entoure mais j’ai un grand plaisir à leur dire que j’embrasse toutes ces personnes-là. Voulez-vous bien leur dire de ma part.
Nous avons remis hier à notre arrivée les dépêches dont nous étions chargés pour Madame Beaurain[1]. Nous l’avons trouvée bien portante. mon traitement sera de 1 000ll numéraire. J’espère un Rappel pour mon absence, on me paiera, dit-on un mois, sauf 15ll pour l’étape[2].
Adieu, vous savez combien je vous aime.
C. Duméril.
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 2ème volume, p. 33-34)
Pour citer cette page
« Dimanche 9 octobre 1796, 18 vendémiaire an V. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Dimanche_9_octobre_1796,_18_vend%C3%A9miaire_an_V&oldid=60516 (accédée le 21 décembre 2024).
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