Dimanche 12 mai 1918
Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (entre Paris et Beauvais) à son fils Louis Froissart (mobilisé)
Entre Paris et Beauvais 12/5/18
Mon cher enfant, nous allons peut-être passer assez près de toi. Nous avons des laissez-passer qui nous permettent d’aller et venir ce qui doit te tranquilliser au sujet de ta permission. Nous comptons bien que tu viendras nous prendre là-bas. Jacques[1] a passé la journée avec nous hier. Le pauvre garçon avait un « cafard » intense. Je comprends que cela lui paraisse dur de quitter sa femme et ses enfants[2]. De plus on a profité de son absence pour dissoudre sa section et en prendre les éléments pour reconstituer d’autres sections. Il devra reformer un nouveau personnel, cela l’ennuie et je le comprends. Pierre[3] nous a quittés Vendredi matin, en compagnie d’Antoinette[4], ce qui l’empêchait de trop sentir le cafard du départ. Je pense qu’il sera [venu] le lendemain.
Nous avons eu avant-hier de tes nouvelles par une lettre de M. Martin[5].
A bientôt, j’espère.
Je t’embrasse,
Emy
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Dimanche 12 mai 1918. Carte-lettre d’Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (entre Paris et Beauvais) à son fils Louis Froissart (mobilisé) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Dimanche_12_mai_1918&oldid=53607 (accédée le 14 octobre 2024).
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