Natalis de la Morlière, Jean Baptiste (1769–1842)

De Une correspondance familiale
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Natalis de la Morlière (forme internationale du nom, orthographié Natalis Delamorlière dans les lettres et sur le site de l’Assemblée nationale) est une relation d’André Marie Constant Duméril et sa famille ; à l’occasion, il transmet une lettre entre Paris et Amiens (1798) ou donne une adresse (1799).

M. Delamorlière (ou de La Morlière) père (1740-1812) est membre de l’Académie des Sciences, Belles lettres et Arts d’Amiens. M. Molinas, secrétaire perpétuel de l’Académie d’Amiens, précise dans son éloge funèbre en 1813 : « Ce chimiste-teinturier, comme il se plaisait à se désigner lui-même, naquit à Amiens le 11 novembre 1740 ; il y mourut en 1812, le 25 septembre. Il étudia au collège St Nicolas. Il était fils de teinturier et prit la direction de la manufacture à la mort de son père. Lui aussi se livra en même temps à l’étude de la chimie, et ses connaissances lui permirent de perfectionner son établissement et de l’agrandir. […] Quand les ouvrages des Lavoisier, Fourcroy, Chaptal, Berthollet prouvèrent que cette Science avait fait des pas de géant, il les lut avec avidité et entretint une correspondance avec plusieurs de ces savants. […] Il occupa pendant longtemps plus de cent ouvriers sur ses deux ateliers. Son intense activité électrisa tous les chefs de manufactures, ce qui permit au commerce d’Amiens de s’élever à un haut degré : les produits de son industrie se répandirent dans les colonies. En société avec MM. Martin, Flesselle et Lamy, il mit des fonds dans une filature de coton, avec les machines perfectionnées. Ainsi Amiens et plusieurs villes de France devinrent des rivales de Manchester et Halifax. […] M. de La Morlière obtint plusieurs distinctions : Consul, administrateur des hospices civils ; Membre du conseil municipal, du collège électoral du département, de la chambre de commerce ; Président du canton ; membres de la Société savante la plus importante de la ville, l’Académie. » Il est enterré au cimetière du Blamont.

Son fils, Jean Baptiste ? Natalis de la Morlière/Natalis Delamorlière  (1769–1842), élu à Amiens en 1815 à la Chambre des Cent-Jours, n'a pas d'autre rôle politique. Après l'armée dont il se retire avec le grade de capitaine d'infanterie, il s'établit à Amiens. [D’après le site de l’Assemblée nationale]. En 1806 il publie une pièce en vers, Le Voyageur. Il rédige en 1831 la notice nécrologique de Lapostolle (archives de la Somme). Il est Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres d’Amiens.

[D’après la thèse de Doctorat de Gilbert Dalmasso : Présence de la « Chymie » dans la France du Nord de la deuxième moitié du XVIIIe siècle au premier tiers du XIXe (Lille III)].



Pour citer cette page

« Natalis de la Morlière, Jean Baptiste (1769–1842) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Natalis_de_la_Morli%C3%A8re,_Jean_Baptiste_(1769%E2%80%931842)&oldid=60615 (accédée le 15 novembre 2024).

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