1868-1871 - La Garde mobile

De Une correspondance familiale
(Redirigé depuis 1868-1871 - Garde mobile)

Inquiété par la situation internationale, Napoléon III entreprend une réforme militaire pour renforcer l’armée française. La réforme est confiée au maréchal Neil, qui remplace le maréchal Randon au ministère de la Guerre en janvier 1867.

Sous l’Empire les conscrits aptes au service sont désignés par tirage au sort. Les « bons numéros » sont exemptés du service ; les « mauvais numéros » peuvent acheter un remplaçant lorsqu’ils en ont les moyens. En 1869, sur 76 000 appelés, 42 000 sont remplacés. Le projet de Neil conserve le système du tirage au sort et du remplacement. Les conscrits appelés doivent faire 5 ans de service (au lieu de 7 ans auparavant) puis 4 ans dans la réserve de l’armée active. A côté de cette armée de première ligne (qui aurait pu fournir 720 000 hommes en temps de guerre), les « bons numéros » et remplacés, soumis chaque année à des périodes d’instruction, auraient formé une armée de seconde ligne, ou garde mobile. Mal accueilli par l’opinion publique hostile à l’accroissement des charges militaires, ce projet est cependant voté en janvier 1868, mais la période d’instruction est réduite (15 jours par an) et, Neil étant mort en 1869, son successeur le général Lebœuf néglige d’organiser la garde mobile.

Le plan de guerre français prévoyait, en cas de guerre avec l’Allemagne, la mise sur pied de 3 armées : l’Armée de Lorraine sous les ordres de Bazaine, l’Armée d’Alsace avec Mac Mahon, l’Armée de réserve à Châlons-sur-Marne  avec Canrobert. Au dernier moment, à l’été 1870, une seule armée est constituée, l’Armée du Rhin, sous la direction de l’Empereur en généralissime. Le plan de mobilisation est remis en question, la mobilisation concentre hommes, bêtes, approvisionnement et matériel, causant encombrement et confusion.

Dans les lettres il est fait allusion aux embarras qui accompagnent la mobilisation en Alsace en juillet 1870 (lettres de Charles Mertzdorff du 17 juillet et suivantes) ; à la mobilisation de Julien Desnoyers au camp de Clâlons ; au système de recrutement, à propos de Georges Léon Heuchel pour qui un remplaçant est trouvé (17 août 1870 ; 24 août ; 25 août).


Pour citer cette page

« 1868-1871 - La Garde mobile », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=1868-1871_-_La_Garde_mobile&oldid=31232 (accédée le 26 avril 2024).

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