Voir la source de Vendredi 9 décembre 1904



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__NOTOC__

<span class="letter-subtitle">Lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Douai), à sa sœur Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Paris)</span>


[[Fichier:Fs1904-12-09 pages1-4 Emilie.jpg|150x150px]]   [[Fichier:Fs1904-12-09 pages2-3 Emilie.jpg|150x150px]]

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[[Douai]] 9 Décembre 04<ref>Lettre sur papier deuil, après le décès d’Aurélie [[Parenty, Antoine (1745-1828), ses descendants et apparentés|Parenty]], veuve de Joseph Damas [[Froissart, Damas (1852-1923), ses proches et sa famille|Froissart]], le 1<sup>er</sup> octobre 1904.</ref>

Quelle joie d’avoir reçu ta bonne lettre ce matin, ma chérie, c’est toujours un si grand plaisir de voir arriver ton écriture. Merci d’avoir pensé à notre grande fille<ref>Lucie [[Froissart, Damas (1852-1923), ses proches et sa famille|Froissart]].</ref> car elle est aussi un peu la tienne ; notre retraite a été très bonne et la cérémonie d’hier matin bien recueillie ; il y avait cette année 14 jeunes filles reçues Enfant de Marie et 6 aspirantes, il est rare ici d’en voir autant car l’association est assez fermée. En suivant cette retraite (ce qui fait toujours du bien) et en me réjouissant de voir Lucie la suivre aussi, je pensais à la pauvre Marthe<ref>Marthe [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet de Courteille]], épouse de Jean [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]]. Elle a au moins trois filles : Cécile, Louise Marie et Jeanne [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]].</ref> ; quel malheur qu’elle et ses filles soient si privées de tout cela.

Je lis entre les lignes de ta lettre que tu as été la cheville ouvrière de la grande chose dont tu me parles et qu’il y aura bientôt un jeune ménage de plus qui te bénira et te remerciera. T’ai-je dit que le mien ne marchait pas du tout ? avec nos pauvres soldes si maigres, le ménage aurait 600 F pour vivre, c’est trop peu, mais comme les soldes n’augmenteront pas, c’est bien la dernière fois que je cherche, parmi les lieutenants, un mari pour nos petites cousines [[Parenty, Antoine (1745-1828), ses descendants et apparentés|Parenty]], car c’est de l’une d’elles qu’il s’agissait, je te l’ai dit, je crois. C’est tout de même bien commode de pouvoir donner une grosse dot à ses filles ! et je plains les pauvres parents<ref>Henry [[Parenty, Antoine (1745-1828), ses descendants et apparentés|Parenty]] et son épouse Marie Clémentine Rose de Santi ont quatre filles : Marie Thérèse (mariée), Aimée Louise Suzanne, Solange Marie Henriette et Marguerite Marie Agathe [[Parenty, Antoine (1745-1828), ses descendants et apparentés|Parenty]].</ref> qui en ont 4 à marier sans pouvoir leur donner plus de 50 000 F. Cette dernière idée n’était pas de moi, on m’avait demandé de m’en occuper seulement.

Nous venons de faire faire un bon agrandissement de la photographie de ma belle-mère<ref>Aurélie [[Parenty, Antoine (1745-1828), ses descendants et apparentés|Parenty]], veuve de Joseph Damas [[Froissart, Damas (1852-1923), ses proches et sa famille|Froissart]].</ref>, nous en sommes contents et je pense que nous en ferons faire d’autres pour nos enfants.

Madeleine<ref>Madeleine [[Froissart, Damas (1852-1923), ses proches et sa famille|Froissart]].</ref> est encore un peu enrhumée, c’est la seule maladie de l’heure présente ; quant à moi j’ai pu affronter les horribles temps de ces derniers jours sans que mon oreille s’en plaigne en aucune façon ; tu vois qu’elle est bien guérie.

Ta petite chérie<ref>La petite-fille de Marie, Marguerite du Cauzé de [[Nazelle, René du Cauzé de (1875-1948) et sa famille|Nazelle]], née le 22 juin 1904.</ref> a sans doute une autre dent prête à percer qui lui a donné son petit malaise de Mardi.

Je suis confuse de ne pas t’avoir encore envoyé les cahiers de M<sup>lle</sup> [[Magdelaine, Mademoiselle (active dans les années 1870)|Magdelaine]], j’ai fait des fouilles à un endroit où ils n’étaient pas ; je pense les trouver dans le meuble hollandais ; d’ailleurs je m’en suis occupée en tout 5 minutes, si je t’en parle, c’est seulement pour que tu saches que je ne les oublie pas tout à fait.

Tu ne pourras pas faire plus de plaisir à mes filles<ref>Lucie et Madeleine [[Froissart, Damas (1852-1923), ses proches et sa famille|Froissart]].</ref> qu’en leur donnant leurs étrennes en espèce, si cela ne t’ennuie pas. Lucie s’est endettée en achetant sa selle, Madeleine fait des économies pour acheter je ne sais plus quoi de considérable. Pour les garçons<ref>Jacques, Michel, Pierre et Louis [[Froissart, Damas (1852-1923), ses proches et sa famille|Froissart]].</ref>, c’est la même chose, chacun poursuit une idée ! Si pourtant tu préférais donner des objets, Lucie n’a pas [encore] d’éventail. Leurs manchons d’astrakan sont aussi très petits et usés, surtout celui de Mad<sup>eleine</sup>. Dis-moi aussi ce que désirent tes enfants<ref>Robert, Charles, Marie Thérèse et Françoise de [[Fréville, Marcel de (1851-1912) et sa famille|Fréville]].</ref>.

Adieu ma chérie, je t’embrasse tendrement et te charge de mille amitiés pour tous, sans oublier les Vincennnois<ref>Jeanne de [[Fréville, Marcel de (1851-1912) et sa famille|Fréville]], son époux René du Cauzé de [[Nazelle, René du Cauzé de (1875-1948) et sa famille|Nazelle]], et leur fille Marguerite du Cauzé de [[Nazelle, René du Cauzé de (1875-1948) et sa famille|Nazelle]].</ref>. 

Émilie 
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==Notes==
<references />
==NoticInsérer un paragraphee bibliographique==
D’après l’original.

{{Lettre
|sous-titre=Lettre d’Émilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Douai), à sa sœur Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Paris)
|signataires=Mertzdorff (Emilie – épouse Froissart)
|destinataires=Mertzdorff (Marie – épouse de Fréville)
|date de rédaction=9 décembre 1904
|personnes citées=Froissart (Lucie – épouse Degroote) ; Pavet de Courteille (Marthe – épouse Dumas) ; 
Dumas (Cécile) ;  Dumas (Jeanne) ; Dumas-Milne-Edwards (Louise Marie – épouse Caruel) ; Parenty (famille) ; Parenty (Aurélie – épouse Froissart) ; Froissart (Madeleine – épouse Colmet Daâge)  ;Nazelle (Marguerite du Cauzé de – épouse de Lanzac de Laborie) ; Magdelaine (Mlle) ; Froissart (Jacques) ;Froissart (Pierre) ;Froissart (Michel) ;Froissart (Louis) ;Fréville (Marie Thérèse de – épouse Caillard d’Aillières) ; Fréville (Robert de) ; Fréville (Charles de) ; 
Fréville (Jeanne de – épouse du Cauzé de Nazelle) ;Nazelle (René du Cauzé de) ; Fréville (Françoise de – épouse de Miribel) ;
|lieux cités=Douai  ; Paris
}}