Vendredi 13 novembre 1914
Extrait d’une lettre de Pierre Froissart (au front) à sa mère Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Campagne-lès-Hesdin), recopiée par celle-ci
Lettre de Pierre du 13 Novembre
Je vais très bien, mais je l'ai échappé belle encore une fois. Je n'avais presque pas dormi de la nuit (8 ordres à porter successivement) de sorte qu'étant libre vers 4 heures je vais me coucher pour dormir une heure avant la soupe.
Je suis réveillé par une explosion formidable accompagnée dans la chute des carreaux et d'une fumée abondante. C'était un obus de 220 qui venait de tomber dans la maison. J'ai couru aussitôt voir s'il n'y avait pas de blessés. Personne n'était tombé, pas même les chevaux qui étaient attachés au mur du bâtiment où l'obus était tombé. Du coup nous sommes descendus dormir dans les caves, mais notre cuisine-salle à manger est restée là-haut. Malheureusement tous nos carreaux sont cassés, ce qui nous vaut pas mal de courants d'air.
Notice bibliographique
D’après l’original
Pour citer cette page
« Vendredi 13 novembre 1914. Extrait d’une lettre de Pierre Froissart (au front) à sa mère Emilie Mertzdorff, épouse de Damas Froissart (Campagne-lès-Hesdin), recopiée par celle-ci », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Vendredi_13_novembre_1914&oldid=58704 (accédée le 7 novembre 2024).
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