Pradt, Dominique Dufour (1759-1837; baron de)

De Une correspondance familiale

En 1791, arrivé à Rouen, le jeune André Marie Constant Duméril « voit du monde ». Il raconte à ses parents qu’il dîne « chez le premier grand vicaire de la Cathédrale », l'abbé de Pradt, « un botaniste » chez qui il rencontre Dom Gourdin (François Philippe Gourdin). Leurs relations se poursuivent en 1792.

Dominique Dufour de Pradt, né dans le Cantal, allié par sa mère aux La Rochefoucauld, devient abbé (1783) et passe une thèse de théologie à la Sorbonne (1785). Devenu vicaire général de Rouen, il est député du clergé aux Etats Généraux (1789) où il défend la religion et la monarchie. Il est député du pays de Caux à l'Assemblée constituante. Peu après les scènes évoquées par André Marie Constant Duméril, Pradt émigre et publie des pamphlets antirévolutionnaires.

A son retour de Hambourg (1802), rentré en France grâce à la protection de Duroc, il devient bonapartiste, est nommé aumônier du Premier Consul, évêque de Poitiers (1805), puis archevêque de Malines (Belgique). Il est fait Baron d’Empire (1804), et envoyé comme ambassadeur à Varsovie (1812). Tombé en disgrâce, il se retire en Auvergne ; il se consacre à l’agriculture et devient député du Puy-de-Dôme (1827-1828). Il publie de nombreux ouvrages dont un Voyage agronomique en Auvergne.



Pour citer cette page

« Pradt, Dominique Dufour (1759-1837; baron de) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Pradt,_Dominique_Dufour_(1759-1837;_baron_de)&oldid=62091 (accédée le 21 décembre 2024).

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