Morel, Narcisse (1835-1894) et son fils Victor (1869-1927)

De Une correspondance familiale


Narcisse Morel puis son fils Victor Morel sont maires de Campagne-lès-Hesdin, où la famille Froissart possède des propriétés. Une rivalité politique oppose les deux familles au début du XXe siècle.

Narcisse Morel (1835-24 février 1894), médecin, est maire de Campagne-lès-Hesdin de 1878 à 1894. Il épouse Esther Dupré (née en 1844 à Buire-le-Sec). Le couple a au moins deux fils, Victor Morel (1869, Campagne-lès-Hesdin-1927, Paris) et Louis Morel (né en 1874), tous deux médecins. Ils ont possiblement un fils aîné, né vers 1862, Narcisse Morel , médecin à Vron (Somme).

Victor Morel, qui succède à son père comme médecin et maire (de 1900 à 1927), fait une carrière politique (voir ci-dessous). Il épouse en premières noces en 1898 Sophie Wallois. Elle décède en décembre 1898, quelques jours après la naissance de son fils Gilles (Victor Narcisse) Morel. Cet enfant décède en 1905, à l’âge de 7 ans, d’une péritonite.

En 1906 Victor Morel épouse en secondes noces sa cousine Suzanne Morel, née à Vron en 1887. Ils ont au moins cinq filles : Denise (née en 1907), Geneviève (née en 1909), Gilberte (née en 1910), Marguerite et Suzanne Morel.

Le frère de Victor Morel, Louis Morel, médecin à Campagne-lès-Hesdin, épouse Alice Riquier avec qui il a au moins deux enfants : Alice Morel (née en 1905) et Louis Narcisse Morel (né en 1908).

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Carrière politique de Victor Morel

En 1903, Victor Morel est élu de la gauche radicale dans la circonscription de Montreuil-sur-Mer ; il commence une carrière parlementaire ininterrompue.
Aux élections de 1910, sur 21 065 inscrits et 18 246 votants, il obtient au premier tour de scrutin 7 755 voix contre 7 667 voix à Damas Froissart et 2 600 à Devisme. Il est élu au second tour par 9 720 voix contre 8 170 à Froissart.
En 1914 encore, Victor Morel obtient 9 850 voix contre 6 200 à Froissart.
A la Chambre, Victor Morel participe en particulier aux commissions de l'agriculture, de l'hygiène publique, du suffrage universel.

Aux élections de novembre 1919 Victor Morel est élu, à la majorité absolue, sur la liste d'union républicaine sociale et nationale, devant la liste du parti socialiste. Il continue à travailler à la commission de l'hygiène et à la commission de l'agriculture, participant aux nombreuses discussions concernant les chambres d'agriculture.

Aux élections législatives de 1924, Victor Morel est élu sur la liste d'union républicaine, à la majorité absolue des suffrages. A sa mort en 1927 il laisse une veuve et six enfants.

A Campagne-lès-Hesdin Victor Morel crée une clinique qui devient un hôpital cantonal moderne,  avec un asile pour infirmes et un service de maternité. Il avait projeté (avec quelques amis, dont Lucien Descaves) de faire de la chartreuse de Neuville-sur-Montreuil un phalanstère pour écrivains et artistes ; la chartreuse devient finalement un hospice qui recueille deux cents personnes.



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« Morel, Narcisse (1835-1894) et son fils Victor (1869-1927) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Morel,_Narcisse_(1835-1894)_et_son_fils_Victor_(1869-1927)&oldid=59264 (accédée le 22 décembre 2024).

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