Mercredi 7 février 1872

De Une correspondance familiale

Lettre d’Aimée Sophie Élisabeth Boblet et un fragment de Caroline Boblet, veuve d’Edouard Charrier (Paris) à Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann)

original de la lettre 1872-02-07.jpg original de la lettre 1872-02-07 Bis.jpg


Paris, 7 Février 1872

Chère Madame et Amie,

Nous commençons donc aujourd'hui cette correspondance qui, entreprise pour vos chères enfants[1], aura aussi un autre but que celui d'exciter leur émulation et de leur tracer un plan d'études, le but (premier pour moi et pour vous aussi, je l'espère) de renouer entre nous des relations bien anciennes déjà et dont le souvenir nous est doux.

Gratifiez-moi bien souvent, je vous prie, d'un mot qui accompagne l'envoi des devoirs, et (voyez combien je suis ambitieuse !) je vous demande aussi, de temps en temps au moins, un mot de votre grande fille[2] que je me sens toute portée à aimer et pour elle-même, et à cause de vous.

Soyez indulgente pour moi, quand je ne pourrai vous écrire ; c'est qu'il m'aura fallu sacrifier le plaisir au devoir.

Je crois vous avoir donné toutes les explications nécessaires pour le moment ; si vous en désirez quelque autre, je suis toute à vous.

Adieu, chère Amie, je vous embrasse du fond du cœur ainsi que vos enfants.

S. Boblet

1 rue Jacob

7 février 72'[3]

Bien chère madame, encore une fois nos plus chaudes bénédictions sur le charmant trait d'union qui relie nos esprits et nos âmes : mais pour que la satisfaction soit mutuelle, il faut que la réunion soit fructueuse pour celles qui en sont la cause.    

Nous ferons tous nos efforts, n'en doutez pas, pour que vous la bénissiez aussi, vous ainsi que Monsieur Mertzdorff cette bienheureuse réunion : vos chères filles nous aiment déjà un peu, vous leur apprendrez à nous aimer beaucoup, et ce sentiment viendra en aide encore aux efforts qu'elles font déjà pour vous contenter : je mets dans <     >


Notes

  1. Marie et Emilie Mertzdorff.
  2. Marie Mertzdorff.
  3. Cette page semble de la main de Caroline Boblet, veuve d’Edouard Charrier.

Notice bibliographique

D’après l’original

Pour citer cette page

« Mercredi 7 février 1872. Lettre d’Aimée Sophie Élisabeth Boblet et un fragment de Caroline Boblet, veuve d’Edouard Charrier (Paris) à Eugénie Desnoyers, épouse de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_7_f%C3%A9vrier_1872&oldid=35226 (accédée le 15 novembre 2024).

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