Mercredi 17 janvier 1798, 28 nivôse an VI
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)
n°105
Paris le 28 Nivôse an VI
Maman,
J’ai tout autant de plaisir à recevoir de vos nouvelles que vous pouvez en éprouver à la réception de mes lettres. Ce n’est jamais à la négligence ou à l’oubli qu’il faut attribuer mon Silence. Quand une occasion s’offre, vite je cours au Papier et je vous embrasse. Mais elles sont si rares ces occasions. vous me mandez de profiter de la poste. C’est ce que je ferai toujours pour ce que j’aurai de pressé à vous mander. Rien n’est désagréable comme les commissions dont on charge quelqu’un qui vient à Paris. Vous ne figurez pas la gêne que cela occasionne. aussi le plus souvent recevons-nous vos lettres trois semaines, un mois après leur date. C’est ce qui est arrivé aux deux dernières dépêches dont vous aviez chargé les Citoyens Joinville & Bontemps.
Le cousin Dumont a écrit son mariage[1] à Papa[2] à ce qu’il m’a dit dans le temps. Mais, vous le savez, il est si minutieux, pour ménager un port de lettres il a mis la lettre de papa dans un bulletin où probablement elle n’aura pas été aperçue. Depuis ce temps vous avez dû en recevoir une autre.
Si vous m’envoyez des chemises, qu’elles soient propres et surtout faites avec soin et bien cousues. Celles que j’ai sont loin de ressembler à celles que je vous demande.
Ce que j’ai mandé à Reine[3] et à Désarbret servira de supplément à cette courte lettre par laquelle j’ai voulu seulement vous embrasser ainsi que Papa.
Auguste doit vous écrire.
Adieu Votre fils Soumis
C. Duméril.
Notes
- ↑ Charles Dumont de Sainte-Croix a épousé en secondes noces Rosalie Rey le 19 novembre 1797 (voir lettre du 27 décembre 1797).
- ↑ François Jean Charles Duméril.
- ↑ Reine, sœur d’André Marie Constant Duméril ; Joseph Marie Fidèle dit Désarbret et Auguste (l’aîné), ses frères.
Notice bibliographique
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 2ème volume, p. 46-47)
Annexe
À la Citoyenne Duméril, La mère
petite rue St. Rémy
A Amiens
Pour citer cette page
« Mercredi 17 janvier 1798, 28 nivôse an VI. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mercredi_17_janvier_1798,_28_niv%C3%B4se_an_VI&oldid=42596 (accédée le 21 novembre 2024).
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