Mardi 29 août 1871

De Une correspondance familiale

Lettre de M. Duhamel (Buenos-Aires) à Eugénie Duméril après la mort de son époux Auguste Duméril (Paris)

livre de copies, vol. 2, p. 646 (lettre 1871-08-29).jpg livre de copies, vol. 2, p. 647 (lettre 1871-08-29).jpg


Lettre de M. Duhamel, membre correspondant

du Muséum d’histoire naturelle.

Buenos-Aires 29 Août 1871

Madame,

Je reçois seulement maintenant la lettre, par laquelle vous me faites part de la mort de Monsieur Duméril Auguste, votre époux.

Par suite de la fièvre jaune, qui a désolé, pendant quatre mois, le pays, je me suis mis à voyager : là, est mon excuse, de ne vous avoir pas fait connaître de suite combien nous avons éprouvé de douleur, à cette triste nouvelle. Nous avions tous compris ici quelle perte vous veniez de faire, ainsi que la science, si dignement cultivée dans votre famille, et avec tant de bénéfice pour le progrès et la gloire de notre France, que nous aimons, et que nous voulons revoir, d’autant plus promptement, qu’elle est plus malheureuse.

M. Auguste Duméril voulait bien correspondre avec moi, pour les animaux qui pouvaient être utiles au Muséum : je lui dois d’avoir été nommé membre correspondant du Muséum d’histoire naturelle : s’il peut être agréable à quelque membre de votre honorable famille de continuer cette correspondance, je me mets à ses ordres, et me ferai un devoir de lui adresser les reptiles, oiseaux, etc., qui pourraient être bienvenus, au Muséum d’histoire naturelle. Comme par le passé, je désire qu’on ait la bonté de m’indiquer l’endroit, et la personne, à qui les adresser. Je payerai les frais, et tout ce qu’il faut, jusqu’en France.

Nous formons à Buenos-Aires un petit comité français, amis des sciences, lorsque j’eus fait part de la perte que la science venait de faire, en la personne de M. Auguste Duméril, tous m’ont prié d’exprimer à votre famille la part qu’ils prennent à votre douleur.

Veuillez croire, Madame, que je suis, avec la plus parfaite considération, et la plus sincère reconnaissance,

Votre tout dévoué serviteur, à vos ordres, et à tous ceux de votre très honorable famille.

Duhamel (Membre correspondant etc.).


Notice bibliographique

D’après le livre de copies : Lettres de Monsieur Auguste Duméril 2me volume (pages 646-647)

Pour citer cette page

« Mardi 29 août 1871. Lettre de M. Duhamel (Buenos-Aires) à Eugénie Duméril après la mort de son époux Auguste Duméril (Paris) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Mardi_29_ao%C3%BBt_1871&oldid=59331 (accédée le 14 novembre 2024).

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