Hallette, Alexis (1788-1846) et sa famille
Auguste Duméril est reçu chez les Hallette en 1842 et visite leurs ateliers à Arras (lettre du 22 août 1842). Il s’agit d’Alexis Hallette et son épouse.
Alexis (Louis Joseph) Hallette (1788-1846) est le petit-fils de Jean Baptiste Hallette (1720-1780), médecin et échevin d’Hesdin, et le fils de Célestin Hallette (1765-1818), fabricant de fils.
Alexis Hallette, d’abord tenté par une carrière artistique (peintre sur porcelaine, élève de David), doit rejoindre l’entreprise familiale, qu’il oriente vers la mécanique. Il s’installe à Arras par son mariage avec Émelie Bacqueville en 1812. Émelie Bacqueville (1785, Arras -1865, Paris) est la fille d’Antoine François Bernard Bacqueville (1729-1801), receveur à Arras et d’Angélique Morel (1746-1829).
Alexis Hallette et son épouse Émelie Barqueville ont au moins un fils, Alfred (Augustin) Hallette, né le 10 juin 1819 à Blangy-les-Arras ; ce fils, Alfred Hallette, semble s’être mis sur les rangs pour obtenir la main d’Eugénie Duméril en 1842 (voir le journal intime d’Auguste Duméril).
Alexis Hallette a deux sœurs et un frère, Célestin (Alexis Joseph) Hallette, le grand-père du médecin Alfred Hallette.
Les ateliers Hallette couvrent plus de deux hectares et emploient huit cents ouvriers. Il perfectionne de nombreuses machines dans des domaines très différents : chaudières, bateaux-dragueurs, presses hydrauliques pour les moulins à huile, machines à vapeur. Il s'intéresse aussi au chemin de fer. En 1829, lorsque deux locomotives construites par Stephenson à Newcastle entrent en France, l'une est confiée aux frères Seguin à Lyon, l'autre à Alexis Hallette. Il ne produit d'abord que des pièces détachées. Dix ans plus tard, sortent de ses ateliers les premières locomotives pour la Compagnie du Nord. En 1842, il organise ses ateliers pour y produire douze locomotives par an. La première est essayée à Arras en 1845. Sortent également de ses ateliers des transatlantiques (1845) et dès 1846 le ministère de la Marine lui passe plusieurs commandes. Pour assurer la pérennité de son entreprise il fonde la société des « Ateliers de construction Hallette et Cie » dont la gérance est assurée par son fils Alfred. Alexis Hallette meurt le 3 juillet 1846 à Hesdin au retour d’un voyage à Londres. L’entreprise fait faillite en 1848.
Pour citer cette page
« Hallette, Alexis (1788-1846) et sa famille », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Hallette,_Alexis_(1788-1846)_et_sa_famille&oldid=60928 (accédée le 18 décembre 2024).
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