Dimanche 30 octobre 1791
Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens)
N°20
Papa, Rouen ce 30 8bre 1791
M. Thillaye n’allait pas mal hier, la fièvre était moins forte, mais l’épuisement l’avait altéré et absorbé, de manière qu’on n’en pouvait tirer aucune parole, mais la nuit le transport vint avec une fièvre violente qui ne l’a pas encore quitté (il est une heure d’après-midi). Il nous fit tous lever et babilla beaucoup, fit venir le chirurgien, qui ne le trouva pas bien et qui nous dit d’apprêter des vésicatoires pour tantôt. C’est celui qui regarde sa maladie comme une fièvre putride : 3 ou 4 heures après est venu le médecin qui croit sa fièvre, fièvre bilieuse, qui ne le trouve pas bien non plus et qui a dit de faire venir son confesseur et son chirurgien. Nous attendons l’effet que feront les mouches. Il a beaucoup de confiance en moi et souvent il lui prend des fantaisies de ne vouloir rien recevoir que de ma main et lorsque je suis dans son appartement il faut que je sois au côté de lui, je vous écris fort vite et sur mes genoux, car la poste va partir. Adieu j’embrasse tout le monde et suis votre fils
Constant Duméril
Rouen ce 30 8bre 1791
Notice bibliographique
D’après le livre des Lettres de Monsieur Constant Duméril, 1er volume, p. 72-73
Pour citer cette page
« Dimanche 30 octobre 1791. Lettre d’André Marie Constant Duméril (Rouen) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Dimanche_30_octobre_1791&oldid=39634 (accédée le 21 décembre 2024).
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