Barras, Paul (1755-1829)

De Une correspondance familiale

D’une famille de petite noblesse provençale, Paul (François jean Nicolas de) Barras entre dans l’armée à l’âge de seize ans. Il sert aux colonies et prend part à des actions militaires aux Indes. Il met fin à sa carrière en 1783 et vient à Paris.

Républicain sous la Révolution, Paul Barras est élu délégué du Var et nommé Commissaire près de l’armée d’Italie. Élu député suppléant du Var à la Convention en 1792, il siège avec les Montagnards. La Convention le nomme représentant délégué dans les Basses et les Hautes-Alpes, puis une nouvelle fois à l’armée d’Italie. Barras confie à un jeune capitaine d’artillerie, Bonaparte, la défense des côtes de Provence.

Paul Barras est critiqué lors de son retour à Paris au moment de la Terreur. Mais, commandant de la force armée de Paris, il est l’un des principaux responsables avec Tallien et Fouché de la chute de Robespierre (27 juillet 1794). Il est nommé membre du Comité de sûreté générale puis président de la Convention thermidorienne (février 1795). Il est élu au Directoire (31 octobre 1795) et y reste 4 ans. Avec Rewbell et La Révellière-Lépeaux ils proscrivent deux de leurs collègues, Barthélémy et Lazare Carnot, et un grand nombre de membres des deux Conseils, accusés de tendances royalistes.

Lorsque Bonaparte, à son retour d’Egypte, et Sieyès renversent le Directoire (18 brumaire), Barras démissionne. Le lendemain (10 novembre 1799), dans une lettre à son père, André Marie Constant Duméril rapporte qu’en donnant sa démission il aurait dit : « je suis flatté de voir le sort de la République entre les mains d'un homme que je lui ai fait connaître. »

Paul Barras connaît alors exil et relégation.



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« Barras, Paul (1755-1829) », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Barras,_Paul_(1755-1829)&oldid=41557 (accédée le 15 novembre 2024).

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