Automne, après 1884
Lettre de Jean Dumas (Algérie) à Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville
Ma bonne Marie[1]
Pourquoi cette velléité de reproches pour une chose aussi simple ! Tu sais bien que tes enfants[2] sont mes vrais neveux puisque seuls ils me traitent en oncle. Laisse-moi faire l’oncle et les gâter un peu. Ils s’en souviendront et quand je serai gaga ils me trouveront moins em…nuyeux en se rappelant nos bonnes parties ! Je suis bien heureux d’avoir si bien réussi, et j’espère que les bêtes arriveront en bon état et que leurs propriétaires respectifs en seront satisfaits. Je conseillerais à Charles[3] de raser la crinière de sa jument et de lui couper la queue, je crois que cela lui donnera beaucoup de distinction. Je pense m’embarquer dans quelques jours. La semaine prochaine, probablement, et tâcherai de bien mettre mon temps à profit pour me partager entre Launay et Livet.
Nous avons ici un temps charmant qui est doublement apprécié, succédant aux chaleurs sérieuses de Juillet. J’ai bien résisté à cette haute température, d’ailleurs je ne me suis pas ménagé et ai redoublé de mouvement. C’est là tout le secret. Quand on remue on se porte bien ! J’arriverai en France sec maigre mais en bonne santé ! Incha Allah !
A Paris 15 jours, ma chère Marie.
Mille amitiés à toi et à tes chers enfants.
Jean Dumas
Notes
Notice bibliographique
D’après l’original.
Pour citer cette page
« Automne, après 1884. Lettre de Jean Dumas (Algérie) à Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Automne,_apr%C3%A8s_1884&oldid=61010 (accédée le 15 novembre 2024).
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