Voir la source de Vendredi 27 février 1874

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__NOTOC__

<span class="letter-subtitle">Lettre de Marie Mertzdorff (Paris) à son père Charles Mertzdorff (Vieux-Thann)</span>


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Paris  Vendredi 27 Février 1874.<sup><ref>Lettre sur papier deuil.</ref></sup>

Mon cher papa,

C’est bien mal à moi de ne pas t’avoir écrit hier surtout t’ayant dit que Jeannot<sup><ref>Jean [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]].</ref></sup> était souffrant ; je puis te tranquilliser à ce sujet le jeune homme est parfaitement remis et court chez sa maman<sup><ref>Cécile [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], épouse d’Ernest Charles Jean Baptiste [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]].</ref></sup>.

Ce n’était que comme on le croyait bien une petite indigestion mêlée à une fièvre de croissance.

Je ne t’ai pas écrit hier car je n’ai eu un peu de temps libre qu’après l’heure de la poste.

Le matin à 8<sup>h</sup> nous recevions Marthe<sup><ref>Marthe [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet de Courteille]].</ref></sup> dont la maman<sup><ref>Louise [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], veuve de Daniel [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet de Courteille]].</ref></sup> s’en allait avec M. [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Edwards]]<sup><ref>Henri [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]].</ref></sup> à Versailles p<sup>our</sup> l’inauguration d’un monument érigé par les anciens le collège de Versailles aux anciens élèves tués pendant la guerre et le nom de M. [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet]]<sup><ref>Daniel [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet de Courteille]].</ref></sup> s’y trouvait.

&lt;A&gt; 9<sup>h</sup> nous partions pour le catéchisme et laissions Marthe chez b<sup>onne</sup>-maman<sup><ref>Jeanne [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Target]], épouse de Jules [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]].</ref></sup> où elle devait travailler en attendant le déjeuner.

Emilie<sup><ref>Emilie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]] (« Founi »), sœur de Marie.</ref></sup> a eu les palmes.

Nous sommes revenues ensuite chez b<sup>onne</sup>-maman où nous avons mangé, b<sup>on</sup>-papa<sup><ref>Jules [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]].</ref></sup> arrivait de [[Montmorency|Montmorency]] où il avait été pour surveiller les travaux car je ne sais si on t’a dit qu’il faisait un passage entre son cabinet de la tour et son musée. Sitôt le déjeuner M<sup>me</sup> [[Lima, Mme|Lima]]<sup><ref>M<sup>me</sup> [[Lima, Mme|Lima]], professeur d’allemand.</ref></sup> est arrivée et j’ai pris une leçon tandis qu’Emilie et Marthe travaillaient pour le cours. Cette pauvre Founi n’a encore fait que du catéchisme depuis mardi matin aussi en a-t-elle un peu assez et a-t-elle encore beaucoup à faire pour M<sup>me</sup> [[Boblet-Charrier (Mesdames)|Charrier]]<sup><ref>Caroline [[Boblet-Charrier (Mesdames)|Boblet]], veuve d’Edouard Charrier.</ref></sup>.

A 2<sup>h</sup> nous avons conduit Marthe chez sa grand-mère [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Trézel]]<sup><ref>Auguste Maxence Lemire, veuve de Camille Alphonse [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Trézel]].</ref></sup> qui devait la mener à son cours d’anglais. Nous sommes entrées chez M<sup>me</sup> Paul [[Audouin, Jean Victor (1797-1841) et ses descendants|Audouin]]<sup><ref>Antoinette [[Silvestre de Sacy, Alfred (1834-1917) et sa famille|Silvestre de Sacy]], épouse de Paul [[Audouin, Jean Victor (1797-1841) et ses descendants|Audouin]].</ref></sup> qui demeure dans la même maison. Elle vient de mettre sa petite Marguerite<sup><ref>Marguerite [[Audouin, Jean Victor (1797-1841) et ses descendants|Audouin]], 11 ans.</ref></sup> (qui jusqu’à présent suivait le cours) en pension c’est un grand parti mais elle était tellement insupportable qu’il n’y avait plus moyen de la garder à la maison.

Au moment où nous en sortions nous avons rencontré Paule<sup><ref>Paule [[Arnould, Paule (1859-1942) et sa famille|Arnould]].</ref></sup> et Henriette<sup><ref>Henriette [[Baudrillart, Henriette (1860-1923) et sa famille|Baudrillart]].</ref></sup> qui arrivaient et avons passé ensemble un bon moment (2 heures) quelques temps avant leur départ les 2 petits [[Festugière, Georges Jean (1835-1870) et ses proches|Festugière]]<sup><ref>Paul et Georges [[Festugière, Georges Jean (1835-1870) et ses proches|Festugière]].</ref></sup> sont arrivés et sont restés avec nous jusqu’à 6<sup>h</sup>, leur mère<sup><ref>Cécile [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Target]], veuve de Georges Jean [[Festugière, Georges Jean (1835-1870) et ses proches|Festugière]].</ref></sup> devait venir les prendre à 5<sup>h</sup> mais elle s’était trouvée attardée alors comme il faisait très doux (15 degrés centigrades) nous avons fait un tour &lt; &gt; dans le jardin.

Mercredi nous avons passé notre après-midi au cours<sup><ref>Le cours des dames [[Boblet-Charrier (Mesdames)|Charrier]]-[[Boblet-Charrier (Mesdames)|Boblet]].</ref></sup> j’ai été 1<sup>re</sup> en cosmographie et grammaire écrite et 3<sup>e</sup> en dictée avec 3 f<sup>autes</sup> la une faute de plus seulement que la 1<sup>re</sup> de la 1<sup>re</sup> division. Tu vois que nous sommes fortes. Quant à Emilie il est inutile de te dire ses places elle a été 1<sup>re</sup> en tout (arithmétique excepté mais elle ne veut pas que je te le dise).

Adieu, mon père chéri, je t’embrasse bien bien fort et espère bien que ta prochaine lettre nous apprendra ton arrivée très prompte songe mon petit père que Dimanche est le 1<sup>er</sup> Mars et qu’il y a bien longtemps que tes petites filles<sup><ref>Marie et Emilie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref></sup> ne t’ont pas embrassé.

Ta fille qui t’embrasse bien en attendant

Marie Anne Eugénie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]]

née à [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Vieux-Thann]] le 15 Avril 1859 baptisée le 3 Mai

Si tu apportes une malle je te serais bien obligée de prendre soit une partie soit tout notre [[La presse|magasin d’]][[La presse|é]][[La presse|ducation]] j’ai réfléchi que je n’ai rien à lire et qu’il est là-dedans beaucoup de choses très intéressantes n’est-ce pas ton avis ?
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original
{{Lettre 
      |id=1874-16 
      |sous-titre=Lettre de Marie Mertzdorff (Paris) à son père Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) 
      |signataires=Mertzdorff (Marie – épouse de Fréville) 
      |destinataires=Mertzdorff (Charles) 
      |date de rédaction=27 février 1874 
      |personnes citées=Desnoyers (Jules);Target (Jeanne – épouse Desnoyers);Mertzdorff (Emilie – épouse Froissart);Milne-Edwards (Henri);Pavet de Courteille (Marthe – épouse Dumas);Dumas (Jean);Pavet de Courteille (Daniel);Festugière (Georges);Target (Cécile – épouse Festugière);Festugière (Paul);Audouin (Marguerite – épouse Delagarde);Milne-Edwards (Louise – épouse Pavet de Courteille);Silvestre de Sacy (Antoinette – épouse Audouin);Baudrillart (Henriette – épouse David-Sauvageot);Boblet (Caroline – épouse Charrier);Arnould (Paule – épouse Duval);Lemire (Auguste Maxence – épouse Trézel);Lima (Mme) 
      |lieux cités=Paris;Vieux-Thann 
      }}