Voir la source de Samedi 21 février 1795 (B), 3 ventôse an III

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__NOTOC__
<span class="letter-subtitle">Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval(Amiens)</span>

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Maman,

Quant à vous pour vous écrire, il faut tailler sa plume, se moucher à la chandelle, et écrire plus gros : je vais d’abord répondre à votre dernière et ensuite toucher une autre corde. Duméril<ref>Jean Charles Antoine, dit Duméril, frère d’André Marie Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> a reçu les 300<sup>ll</sup> et m’a acheté de l’étoffe pour un habit. C’est du drap de &lt;Numakiel&gt;, j’en ai 5 aunes à &lt;50<sup>x</sup>, 250<sup>x</sup>&gt;, une paire de bas propres 25s. Combien me reste-t-il pour la doublure et la façon ? Sans tourner tout autour du pot vous devez voir que je suis sans le sou. Mon voyage et mes ports, m’avaient absorbé mon pécuniaire. Et la vie de Paris, vous ne devineriez pas combien me coûte un dîner ? ou plutôt vous ne le voudriez pas croire ? malheureusement c’est Auguste<ref>Auguste [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] (l’aîné) et Joseph Marie Fidèle, dit Désarbret, frères d’André Marie Constant.</ref> qui paye cela pour moi.

Désarbret vous dira que je suis nommé prosecteur d’anatomie et comment je me suis tiré du concours. Vous pourriez tirer de là une conséquence, celle de la manière dont j’ai passé mon temps. J’ai été si excessivement occupé depuis le 21, que je n’ai vu, ni parlé à qui que ce soit. Un travail indispensable que j’ai entrepris me demande quatre heures d’assiduité continue, le soir. Et puis, tenez, voilà ma vie : le matin je pars à huit heures pour aller préparer la leçon qui commence à dix. Nous sortons de la seconde à 2 heures. Je rentre à trois heures moins un quart (3 quarts d’heure de marche !). Je travaille une heure, nous allons dîner. Je rentre, je me remets au travail, je me couche, je me lève…

Je vous embrasse, ainsi que papa<ref>François Jean Charles [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref>

Votre fils Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]]

Elève et prosecteur d’anatomie à l’[[École de santé de Paris, Faculté de médecine de Paris, Société de l’École de médecine|école de santé]]

Rue de Gaillon

J’ai commandé une paire de souliers de &lt;25<sup>x</sup>&gt;.
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après le livre des ''Lettres de Monsieur Constant Duméril, 2<sup>ème</sup>'' ''volume'', p. 1-2. Cette lettre est jointe au document 1795-05.
{{Lettre 
      |id=1795-06 
      |sous-titre=Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval(Amiens) 
      |signataires=Duméril (André Marie Constant) 
      |destinataires=Duval (Rosalie – épouse Duméril)  
      |date de rédaction=21 février 1795 
      |personnes citées=Duméril (François Jean Charles);Duméril (Joseph Marie Fidèle dit Désarbret);Duméril (Jean Charles Antoine dit Duméril);Duméril (Auguste l’aîné) 
      |lieux cités=Paris;Amiens 
      }}