Voir la source de Mercredi 25 et jeudi 26 octobre 1876

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__NOTOC__
<span class="letter-subtitle">Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa fille Marie Mertzdorff (Paris)</span>

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Jeudi 26 8<sup>bre</sup> 76.

Ma chère Marie

Il me serait bien difficile de dire s’il y a peu ou longtemps que je ne vous ai plus donné de mes nouvelles. Dans le doute j’écris.<br />
Par ce temps de brouillard, les plaisirs sont rares &amp; je t’écris. Je t’écris enfin, pour t’embrasser en pensée. Car franchement je suis si pauvre en nouvelles que si je n’avais qu’elles à t’adresser, je serais pauvre lettre.

Tu sais déjà que Dimanche nous avons tous dîné au [[Les propriétés et entreprises de Charles Mertzdorff et de ses successeurs|Moulin]]<ref>Le [[Les propriétés et entreprises de Charles Mertzdorff et de ses successeurs|Moulin]] où vivent Louis Daniel Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] et son épouse Félicité [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> &amp; qu’après j’ai passé ma soirée à [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Thann]] n’ayant pas rencontré les [[Henriet, Louis Alexandre (1814-1895) et sa famille|Henriet]], avec sœur Bonaventure ; puis chez l’oncle<ref>Georges [[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|Heuchel]] (« mon Oncle »).</ref> jusqu’à 6 h. J’y ai trouvé M<sup>me </sup>[[Berger, Louis (1829-1898)|Berger]]<ref>Joséphine [[André, Jacques (1799-1850), son épouse Marie Barbe Bontemps et leurs proches|André]], épouse de Louis [[Berger, Louis (1829-1898)|Berger]].</ref> qui a ses filles<ref>Marie, Hélène et Julie [[Berger, Louis (1829-1898)|Berger]].</ref> à Oberbruck<ref>Oberbruck, commune du Haut-Rhin, arrondissement de Thann-Guebwiller.</ref> où elles sont encore aujourd’hui. Il me semble t’avoir écrit tout cela.

Lundi l’on vient nous dire que dans la journée de Dimanche l’on a volé au pressoir du vin doux. Il n’y avait ce jour personne dans la cour que quelques maçons &amp;. Cependant mon Oncle n’a pas été long à trouver le voleur. C’est dans la remise aux voitures dans l’une des voitures même qu’il a trouvé le vin. le voleur était pris &amp; [[Vogt, Ignace (vers 1825-après 1891)|Vogt]]<ref>Ignace [[Vogt, Ignace (vers 1825-après 1891)|Vogt]], [[Les employé-e-s de maison|cocher]] de Charles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref> a son compte pour la fin du mois prochain. Cela se sait déjà &amp; les offres de cocher pleuvent. Ce même jour Léon<ref>Léon [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> était à Montbéliard &amp; a acheté une paire de chevaux bruns qui doivent nous arriver pour le milieu du mois prochain. La propriétaire, qui est veuve depuis peu, veut encore les garder jusque là.<br />
Voilà déjà un grand évènement qui a fait plus de bruit qu’il ne mérite. Depuis j’ai appris que [[Vogt, Ignace (vers 1825-après 1891)|Vogt]] a volé aux prussiens, lorsqu’ils nous ont envahis en si grand nombre, leur première visite, lorsqu’ils allaient à Belfort, de malheureux souvenir ! je dis il a volé 50 bouteilles d’Eau-de-vie qui se trouvaient sur l’une des Voiture. cela pouvait me coûter cher. Enfin je suis heureux de la circonstance pour m’en débarrasser.

M<sup>me</sup> [[Zaepffel, Edgar (1823-1911) et sa famille|Zaepffel]]<ref>Emilie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]], épouse d’Edgar [[Zaepffel, Edgar (1823-1911) et sa famille|Zaepffel]] et sœur de Charles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref> me donne de bonnes nouvelles de Nancy, ils vont bien &amp; d’après [[Henriet, Louis Alexandre (1814-1895) et sa famille|Henriet]]<ref>Louis Alexandre [[Henriet, Louis Alexandre (1814-1895) et sa famille|Henriet]].</ref> qui vient de me voir ils ont tous deux bonne mine. Edgar remplit en ce moment les fonctions de secrétaire génér<sup>al</sup> ce qui lui va bien, car il ne craint pas un peu de travail. leurs visites vont les quitter fin de la semaine, ma sœur n’en est pas fâchée, car ce sont de vrais enfants gâtés, le mari &amp; fem<sup>m</sup>e.

[[Henriet, Louis Alexandre (1814-1895) et sa famille|Henriet]] me dit que M<sup>me</sup> [[Zurcher, Jean Jacques (1783-1850) et ses descendants|Zurcher]]<ref>Probablement Marie [[Henriet, Louis Alexandre (1814-1895) et sa famille|Henriet]], épouse de Léopold [[Zurcher, Jean Jacques (1783-1850) et ses descendants|Zurcher]].</ref> va mieux, il n’y a plus d’inquiétude à avoir, ce ne sont plus que des soins &amp; du temps. Je n’ai pas vu ni sa femme<ref>Célestine Billig, épouse de Louis Alexandre [[Henriet, Louis Alexandre (1814-1895) et sa famille|Henriet]].</ref> ni ses filles<ref>Gabrielle et Jeanne [[Henriet, Louis Alexandre (1814-1895) et sa famille|Henriet]].</ref>. Il a passé cet été 15 jours à Metz chez un Cousin avec ses deux filles, dans un vrai château, vie de château etc. aussi la jeunesse s’est-elle bien amusée.<br />
Ce pauvre ami n’a pas embelli il n’a pas un poil de plus mais bien quelles rides... il est si maigri et si chétif.

Mardi j’ai eu la famille à dîner ici. Mon oncle a bien voulu être des nôtres de sorte que n<sup>ous</sup> étions 8 à table. B<sup>onne</sup>-Maman<ref>Félicité [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] épouse de Louis Daniel Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> présidait &amp; était bien contente de se voir si entourée. Nanette<ref>Annette, [[Les employé-e-s de maison|cuisinière]] chez Charles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref> y a mis tout son art &amp; l’on était gai. Au billard l’on a séjourné assez longtemps, en me quittant, les Messieurs<ref>Probablement Léon [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], Georges [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], Paul [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] et son père Charles Auguste [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> ont fait une promenade à Roderen &amp; b<sup>onne</sup>-maman est rentrée soigner son raisiné. c’est la seule confiture de cette année avec le cynorrhodon<ref>Charles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]] écrit : « quinérodon ».</ref> qui abondait &amp; cependant se vendait très cher.

Si je ne t’ai pas fait adresser d’Eau de Bussang c’est que je ne voulais pas encore donner à Aglaé<ref>Aglaé [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]], épouse d’Alphonse [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]].</ref> l’embarras d<sup>urant</sup> le déménagement ; mais je viens d’écrire &amp; je pense que l’on exécutera mes ordres. j’ai prié que l’on fasse de petites caisses pour que ce soit plus maniable. J’ai demandé 100 bout<sup>eilles</sup>.

Aujourd’hui Mercredi soir, Léon<ref>Léon [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> est à [[Mulhouse|Mulh]][[Mulhouse|<u><sup>ouse</sup></u>]] &amp; je vais souper seul, Georges<ref>Georges [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> est au [[Les propriétés et entreprises de Charles Mertzdorff et de ses successeurs|moulin]] tous les soirs.
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original
{{Lettre 
      |id=1876-083 
      |sous-titre=Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa fille Marie Mertzdorff (Paris) 
      |signataires=Mertzdorff (Charles) 
      |destinataires=Mertzdorff (Marie – épouse de Fréville) 
      |date de rédaction=26 octobre 1876 
      |personnes citées=Duméril (Léon);Duméril (Louis Daniel Constant);Duméril (Félicité – épouse Duméril);Duméril (Charles Auguste);Desnoyers (Aglaé – épouse Milne-Edwards);Mertzdorff (Emilie – épouse Leclerc épouse Zaepffel);Heuchel (Georges);Zaepffel (Edgar);Henriet (famille);Henriet (Louis Alexandre);Henriet (Jeanne – épouse Baudry);Berger (Marie – épouse Rich);Duméril (Georges);Duméril (Paul);André (Joséphine – épouse Berger);Berger (Hélène – épouse Poinsot);? (Annette), domestique chez les Mertzdorff;Billig (Célestine – épouse Henriet);Henriet (Marie – épouse Zurcher);Henriet (Gabrielle);? (Mlle), Sœur Bonaventure;Berger (Julie – épouse Delanney);Vogt (Ignace) 
      |lieux cités=Paris;Vieux-Thann 
      }}