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__NOTOC__

<span class="letter-subtitle">Lettre de Louise de Fréville, épouse de Roger Charles Maurice Barbier de la Serre (Paris) à Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Paris)</span>


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Mercredi 16 Nov<sup>embre</sup> 98

Ma chère Marie

Je suis bien aux regrets d’avoir ce matin manqué la visite de notre cher Marcel<ref>Marcel de [[Fréville, Marcel de (1851-1912) et sa famille|Fréville]].</ref>, ni qu’il n’ait pas revu son neveu<ref>René [[Barbier de la Serre, Roger Charles Maurice (1841-1914) et sa famille|Barbier de la Serre]], 18 ans.</ref> chez nous. Nous l’avons conduit à Issy ce matin ; jour était pris avec le supérieur, avec ce bon Remy<ref>Probablement Rémy [[Gosset, Félix Henri (1830-1896) et ses descendants|Gosset]], religieux.</ref> qui l’a conduit à sa chambre et l’a montrée à Roger<ref>Roger Charles Maurice [[Barbier de la Serre, Roger Charles Maurice (1841-1914) et sa famille|Barbier de la Serre]].</ref>, et puis nous ne jouissions plus de rien, ni lui ni nous ; il a été très ferme le cher enfant, mais il ne fallait pas que cela durât trop. Dimanche ainsi que le remarquait Jeanne<ref>Jeanne de [[Fréville, Marcel de (1851-1912) et sa famille|Fréville]].</ref> il s’est égayé, chez nous c’était plus pénible, il n’osait plus rien regarder. J’ai pensé mieux faire en cachant le jour de son départ à presque tous, je le désirais surtout pour maman<ref>Sophie Villermé, veuve d'Ernest de [[Fréville, Marcel de (1851-1912) et sa famille|Fréville]].</ref>. Permets-moi de te demander si te charger de le lui dire ; je n’irai pas encore aujourd’hui la voir ni demain non plus ; prends donc ton temps pour l’informer.

Je dépose Élisabeth<ref>Élisabeth [[Barbier de la Serre, Roger Charles Maurice (1841-1914) et sa famille|Barbier de la Serre]], 15 ans.</ref> à votre porte, et l’enverrai chercher un peu plus tard. Veux-tu commencer à dire la nouvelle à tes enfants<ref>Jeanne, Robert, Charles, Marie Thérèse et Françoise de [[Fréville, Marcel de (1851-1912) et sa famille|Fréville]].</ref> dans la mesure que tu jugeras convenable, en leur recommandant le secret, car il serait pénible si René se trompait sur sa vocation que le bruit de son départ se fût répandu. Je n’ai rien dit aux domestiques chez maman.

Au revoir, bonne et chère Marie, je suis heureuse d’avoir une sœur<ref>Une belle-sœur.</ref> comme toi et un cher frère comme Marcel et je vous embrasse bien fort.

Louise

Que Robert ne regrette pas que René ne l’ait pas averti lui-même, il en aurait trop coûté à René. J’irai le voir Samedi, mais il ne sortira que le 2 Janvier. 
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original.

{{Lettre
|sous-titre=Lettre de Louise de Fréville, épouse de Roger Charles Maurice Barbier de la Serre (Paris) à Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Paris)
|signataires=Fréville (Louise de – épouse Barbier de la Serre)
|destinataires=Mertzdorff (Marie – épouse de Fréville)
|date de rédaction=16 novembre 1898
|personnes citées=Fréville (Marcel de) ;Barbier de la Serre (René) ; Barbier de la Serre (Roger Charles Maurice) ; Fréville (Jeanne de – épouse du Cauzé de Nazelle) ;Villermé (Sophie – épouse de Fréville) ; Barbier de la Serre (Elisabeth – épouse de La Lande de Calan) ;Fréville (Charles de) ; Fréville (Robert de) ; Fréville (Marie Thérèse de – épouse Caillard d’Aillières) ;Fréville (Françoise de – épouse de Miribel) ;
|lieux cités=Paris; Paris
}}