Voir la source de Mardi 3 et mercredi 4 juin 1873

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__NOTOC__
<span class="letter-subtitle">Lettre de Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Morschwiller) à Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris)</span>

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[[Les propriétés et entreprises de Charles Mertzdorff et de ses successeurs|Morschwiller]] 3 Juin 1873.<sup><ref>Lettre sur papier deuil.</ref></sup>

Je veux de suite venir te dire, ma bien chère Aglaé, combien ta bonne lettre reçue hier m’a causé de contentement. Tes lettres sont comme celles de notre Eugénie<sup><ref>Eugénie [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]] (†), seconde épouse de Charles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref></sup>, de notre Caroline<sup><ref>Caroline [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]](†), première épouse de Charles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref></sup>, elles font passer de doux moment, cependant personne mieux que moi ne comprenant tout ce que tu as à faire, je ne demande pas que tu m’écrives souvent car je souhaite vivement que tu ne te fatigues pas et que tu saches prendre un peu de repos si nécessaire à ta santé. Que de détails intéressants tu me donnes sur nos chères petites filles<sup><ref>Marie et Emilie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]] (14 et 12 ans).</ref></sup>, je suis extrêmement contente que ma petite Marie se soit mise à se coiffer elle-même, ce travail comme en toutes choses lui paraîtra un peu difficile dans les premiers moments, mais qu’elle ne se décourage pas, peu à peu elle arrivera à le bien faire, il est si bon dans la vie de ne pas être sous la dépendance des autres et de savoir se tirer d’affaire sans avoir recours à personne, notre bonne petite Emilie, quand sa coiffure sera changée, fera comme sa sœur à notre grande satisfaction. C’est à l’âge de nos petites filles qu’il faut prendre de bonnes habitudes. On est étonné de voir combien tout s’enchaîne dans la vie, ainsi les petits détails qu’on n’a pas négligés, auxquels on a apporté du soin, ont souvent de l’influence sur les occupations importantes dont le résultat est heureux, grâce à l’ordre et à l’activité qu’on a su acquérir dans la jeunesse. Dimanche dernier nous avons eu le plaisir de dîner ici avec notre cher Charles<sup><ref>Charles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]], qui vit à [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Vieux-Thann]].</ref></sup>, tu sais que Léon<sup><ref>Léon [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref></sup> va à [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Vieux-Thann]] presque tous les jours, quant à moi, je n’y suis allée qu’une seule fois, et ce jour-là je me sentais bien accablée, mais quand tu viendras en Alsace, ai-je besoin de te dire que je me mettrai complètement à ta disposition ; toutes deux nous ferons pour le mieux, nous appuyant l’une sur l’autre pour prendre des forces. Je suis contente que les vêtements de notre chère Eugénie soient serrés et mis à l’abri de la poussière et des papillons. (Du Mercredi) Je viens reprendre ma petite causerie, ma chère enfant, et te dire que je me joindrai bien par la pensée et la prière à cette retraite de [[Paris : église Saint-Médard|S]][[Paris : église Saint-Médard|t]][[Paris : église Saint-Médard| Médard]] qui va avoir lieu et qui rappelle les deux êtres chéris<sup><ref>Caroline [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]](†) et Eugénie [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]] (†).</ref></sup> qui l’ont suivie dans le temps avec une dévotion si parfaite. Caroline et Eugénie seront là au milieu de nous, crois-le bien. Cette Eglise de [[Paris : église Saint-Médard|S]][[Paris : église Saint-Médard|t]][[Paris : église Saint-Médard| Médard]] n’est-elle pas pour nous la plus belle quoiqu’elle soit la plus pauvre.

Embrasse <u>bien bien</u> fort pour moi nos petites chéries, nous les aimons tant ! Je ne puis pas te parler Politique car que sont les prévisions humaines ? connaît-on l’avenir ? Ce que je puis te dire c’est que nous avons été profondément impressionnés à la nouvelle que M. [[Thiers, Adolphe (1797-1877)|Thiers]] n’était plus Président. A présent que tout s’est passé avec le plus grand calme, la plus parfaite tranquillité nous sommes rassurés et nous nous disons qu’il faut se laisser aller au cours des événements. J’ai reçu ces jours derniers une lettre de ma sœur<sup><ref>Eugénie [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], veuve d’Auguste [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref></sup>, voici ce qu’elle me dit : « La petite filleule de Marie<sup><ref>Louise [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]], filleule de Marie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref></sup> est une magnifique et charmante enfant, aux yeux bleu foncé, à l’expression douce, bonne et constamment riante. Adèle<sup><ref>Adèle [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], épouse de Félix [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]], mère de Louise.</ref></sup> a bonne mine, mais ne peut supporter la marche sans fatigue. »

Quel bonheur que la santé de ta bonne mère<sup><ref>Jeanne [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Target]], épouse de Jules [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]].</ref></sup> se soutienne. Mille choses bien affectueuses à tes chers parents<sup><ref>Jeanne [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Target]] et Jules [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]].</ref></sup> et à M. Alfred<sup><ref>Alfred [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]].</ref></sup>.

Adieu ma bien chère Aglaé, adieu mon cher M. Alphonse<sup><ref>Alphonse [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], époux d’Aglaé [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]].</ref></sup>, je vous embrasse tous deux de tout cœur comme sait le faire une pauvre mère qui reprend des forces auprès de ses enfants. Mon mari<sup><ref>Louis Daniel Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref></sup> est de moitié dans les paroles que je vous adresse.

Félicité [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]]

Je ne te parle pas de Léon<sup><ref>Léon [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref></sup> qui éprouve pour vous une reconnaissance égale à l’attachement qu’il vous porte.

Dis à ma chère et bonne Madame [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet]]<sup><ref>Louise [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], veuve de Daniel [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet de Courteille]].</ref></sup> que lorsque j’irai à Paris ma première visite sera pour elle.

Ne m’oublie pas auprès de [[Besançon, Cécile (née vers 1830)|Cécile]]<sup><ref>[[Besançon, Cécile (née vers 1830)|Cécile]], [[Les employé-e-s de maison|bonne]] des demoiselles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref></sup>.
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original
{{Lettre 
      |id=1873-36 
      |sous-titre=Lettre de Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Morschwiller) à Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) 
      |signataires=Duméril (Félicité – épouse Duméril) 
      |destinataires=Desnoyers (Aglaé – épouse Milne-Edwards) 
      |date de rédaction=4 juin 1873 
      |personnes citées=Duméril (Léon);Duméril (Louis Daniel Constant);Desnoyers (Jules);Target (Jeanne – épouse Desnoyers);Desnoyers (Alfred);Milne-Edwards (Alphonse);Mertzdorff (Charles);Duméril (Caroline – épouse Mertzdorff);Mertzdorff (Marie – épouse de Fréville);Mertzdorff (Emilie – épouse Froissart);Desnoyers (Eugénie – épouse Mertzdorff);Besançon (Cécile);Duméril (Adèle – épouse Soleil);Thiers (Adolphe);Duméril (Eugénie – épouse Duméril);Milne-Edwards (Louise – épouse Pavet de Courteille);Soleil (Louise) 
      |lieux cités=Paris;Morschwiller 
      }}