Voir la source de Mardi 30 juin et mercredi 1er juillet 1868

{{Lettre/Menu_Précédente_Suivante}}
__NOTOC__

<span class="letter-subtitle">Lettre de Marie Mertzdorff (Nogent-le-Rotrou-Launay) à sa grand-mère Félicité Duméril (Morschwiller)</span>


[[Fichier:original de la lettre  1868-06-30 pages 1-4.jpg|border|150px|original de la lettre  1868-06-30 pages 1-4.jpg]]
[[Fichier:original de la lettre  1868-06-30 pages 2-3.jpg|border|150px|original de la lettre  1868-06-30 pages 2-3.jpg]]
[[Fichier:original de la lettre  1868-06-30 pages 5-6.jpg|border|150px|original de la lettre  1868-06-30 pages 5-6.jpg]]
----
à [[Nogent-le-Rotrou et Launay (L’Aunay d’en-Bas)|Launay, Nogent-le-Rotrou]], Eure-et-Loir

30 juin 1868

Ma chère bonne-maman,

voilà huit jours que nous avons le plaisir de voyager. Nous nous sommes beaucoup amusées la nuit en chemin de fer ; nous sommes restés seuls, et le souper était délicieux. En arrivant à Paris nous avons trouvés bon-papa et bonne-maman<ref>Les grands-parents [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]] : Jules [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]] et son épouse Jeanne [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Target]].</ref> sous la porte qui nous attendaient ; tante Aglaé et oncle Alphonse<ref>Aglaé [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]] et son époux Alphonse [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]].</ref> sont arrivés avec petit Jean<ref>Jean [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]].</ref>, et nous étions tous bien heureux de nous voir et de nous embrasser. Ensuite nous avons déjeuné et sommes restés toute la matinée ensemble. Après le déjeuner nous avons été chez tante Eugénie<ref>Eugénie [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], épouse d’Auguste [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> ; nous avons fait ta commission à tout le monde excepté à la petite Marie<ref>Marie [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]].</ref> que nous n’avons pas pu voir ce jour-là parce qu’on croyait qu’elle aurait une éruption, mais cela n’a rien donné.

Quant au petit Léon<ref>Léon [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]].</ref> c’est un magnifique poupon, il est gros et gras comme une petite boule. Ensuite nous sommes rentrés et nous sommes restés la fin de la journée tranquilles à la maison avec bonne-maman.

Le jeudi les petites [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Duval]]<ref>Hortense et Jeanne [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Duval]].</ref> sont venues pour déjeuner avec leur maman<ref>Bathilde [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Prévost]], épouse d’Alphonse [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Duval]].</ref> et leur tante [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Lafisse]]<ref>Constance [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Prévost]], épouse de Claude Louis [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Lafisse]].</ref> et l’après-midi nous avons joué ensemble à la poupée dans le petit jardin de tante Aglaé quand on est venu nous chercher et nous avons trouvé chez bonne-maman, tante Eugénie, tante Adèle<ref>Adèle [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], épouse de Félix [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]].</ref>, monsieur et madame [[Vatblé, Jean Baptiste Denis (1738-1796) et ses descendants|Vatblé]], la petite Marie qui allait très bien et le bon gros Léon.

Le soir nous nous sommes tous promenés dans la ménagerie<ref>La ménagerie du [[Muséum, Jardin des Plantes, Jardin du roi, Cabinet d’Histoire naturelle du roi|Jardin des plantes]] à Paris.</ref> où nous avons rencontré oncle Auguste<ref>Auguste [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> et cousin Félix<ref>Félix [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]].</ref>. Vendredi a encore été une bonne journée de courses en voiture découverte avec maman<ref>Eugénie [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]], épouse de Charles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref> et tante Aglaé. Le soir pendant que maman a été à l’opéra nous avons été dire adieu à la petite Marie.

Samedi dès cinq heures nous étions réveillés pour partir partir à six heures et demie.

Mercredi matin. Je n’ai pas eu le courage de finir ta lettre hier, papa<ref>Charles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref> m’avait proposé de ramasser les branches d’arbre qu’il coupait et nous sommes allées nous deux Founi<ref>Founi, Emilie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]], sœur de Marie.</ref> faire de gros tas. Si tu avais comme c’est joli à [[Nogent-le-Rotrou et Launay (L’Aunay d’en-Bas)|Launay]] et comme on s’y amuse. Nous jouons dans le sable jusqu’au cou. Nous nous promenons sur la butte, nous ramassons des pommes de pin. Le matin nous prenons des douches d’eau froide… puis on nous frotte et puis nous sommes agréablement pour toute notre journée. hier nous étions à ramasser le bois lorsque j’aperçois un monsieur et une dame et je reconnais tante Clotilde<ref>La cousine Clotilde [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], épouse de Charles [[Courtin de Torsay, Charles (1830-1909) et sa famille|Courtin de Torsay]].</ref> aussitôt je vais à sa rencontre et lui dit bonjour, puis tandis que papa était avec elle je me suis dépêchée d’aller avertir maman. alors on s’est installé au salon et après on a mangé des groseilles et après le goûter on a fait le tour de la butte où nous nous sommes très bien amusées. Adieu, ma chère bonne-maman, Founi et moi nous t’embrassons bien fort ainsi que bon-papa<ref>Louis Daniel Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> et oncle Léon<ref>Léon [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref>, bon-papa et bonne-maman [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]] te font dire bien des amitiés. [[Besançon, Cécile (née vers 1830)|Cécile]]<ref>[[Besançon, Cécile (née vers 1830)|Cécile]], [[Les employé-e-s de maison|bonne]] des petites [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref> me charge de te dire bien des choses. Ta petite-fille qui t’aime de tout son cœur

Marie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].
----
==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original
{{Lettre 
      |id=1868-04 
      |sous-titre=Lettre de Marie Mertzdorff (Nogent-le-Rotrou-Launay) à sa grand-mère Félicité Duméril (Morschwiller) 
      |signataires=Mertzdorff (Marie – épouse de Fréville) 
      |destinataires=Duméril (Félicité – épouse Duméril) 
      |date de rédaction=30 juin 1868 
      |personnes citées=Duméril (Auguste);Duméril (Léon);Duméril (Louis Daniel Constant);Duméril (Eugénie – épouse Duméril);Desnoyers (Jules);Target (Jeanne – épouse Desnoyers);Milne-Edwards (Alphonse);Desnoyers (Aglaé – épouse Milne-Edwards);Mertzdorff (Charles);Vatblé (Mme);Prévost (Bathilde – épouse Duval);Duval (Hortense – épouse Aubry);Prévost (Constance – épouse Lafisse);Mertzdorff (Emilie – épouse Froissart);Desnoyers (Eugénie – épouse Mertzdorff);Dumas (Jean);Besançon (Cécile);Duval (Jeanne – épouse Leblond);Soleil (Félix);Duméril (Adèle – épouse Soleil);Soleil (Marie – épouse Grisard);Courtin de Torsay (Charles);Duméril (Clotilde – épouse Courtin de Torsay);Soleil (Léon);Vatblé (M.) 
      |lieux cités=Morschwiller;Nogent-le-Rotrou-Launay 
      }}