Voir la source de Mardi 21 juillet 1801, 2 thermidor an IX

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__NOTOC__
<span class="letter-subtitle">Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)</span>

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n° 134

Maman, j'attendais votre lettre. le temps avait été si mauvais pendant la route que vous venez de faire que nous pouvions craindre qu'il ne vous soit arrivé quelque accident. que parlez-vous de reconnaissance ? nous n'avons fait que notre devoir. quant à moi je n'ai qu'un regret, c'est de n'avoir pu être avec vous autant que je l'aurais désiré et dans les derniers temps surtout d'avoir eu besoin d'être quelquefois seul pour vous cacher mon chagrin<ref>Chagrin est causé par des relations amoureuses difficiles avec une jeune fille d’Amiens, Félicité Catherine [[Brasseur, Antoine François (vers 1750-1809) et ses proches|Brasseur]].</ref>.

j'ai reçu une lettre de Monsieur [[Brasseur, Antoine François (vers 1750-1809) et ses proches|Brasseur]]<ref>Antoine François [[Brasseur, Antoine François (vers 1750-1809) et ses proches|Brasseur]].</ref>. je présume qu'elle a été écrite le jour même mais avant qu'il ait eu la mienne. il ne me parle de rien que de l'état de sa fille<ref>Félicité Catherine [[Brasseur, Antoine François (vers 1750-1809) et ses proches|Brasseur]].</ref> et de l'espoir où il est qu'elle ne tardera pas à revenir à son état ordinaire. dans la lettre de [[Cuvier, Georges (1769-1832), son épouse Anne Marie Coquet de Trazail, son frère Frédéric Cuvier|Cuvier]]<ref>En l’absence du prénom, on peut hésiter entre Georges et Frédéric [[Cuvier, Georges (1769-1832), son épouse Anne Marie Coquet de Trazail, son frère Frédéric Cuvier|Cuvier]].</ref> il le remercie de l'accueil flatteur qu'il en a reçu et il lui mande qu'il espère toujours avoir le plaisir de le posséder à Amiens.

M<sup>lle</sup> B. m'a écrit plusieurs fois. sa dernière m'a pleinement satisfait et je ne pouvais rien désirer de plus. Elle m'engage à venir la trouver le plus tôt que je pourrai. vous sentez bien que je ne me déciderai à rien maintenant que je n'aie votre avis. Je lui suis sincèrement attaché et je ferai tout pour l'obtenir. c'est à vous que je confie mes intérêts. il faut nécessairement que vous parliez à M. [[Brasseur, Antoine François (vers 1750-1809) et ses proches|Brasseur]] de l'embarras dans lequel il m'a laissé. il serait bon même que vous le lui reprochassiez. Nous verrons comme il s'en tirera. je vous avoue que je lui en veux un peu.

Montfleury a reçu une lettre de sa femme hier<ref>Florimond dit Montfleury (l’aîné), frère d’André Marie Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], a épousé Félicité [[Vatblé, Jean Baptiste Denis (1738-1796) et ses descendants|Vatblé]] en 1797.</ref>. J'ai conduit hier M. [[Galhaut, Jean Pierre (né en 1756) et ses proches|Galhaut]] et sa société au jardin des plantes. M. Dubois n'était pas à Paris il est parti pour la campagne.

ne dites pas à M. [[Brasseur, Antoine François (vers 1750-1809) et ses proches|Brasseur]] que vous avez reçu une lettre de moi. mandez-moi sa réponse le plus tôt que vous pourrez. j'ai tout lieu de croire, toutes choses tenantes, que je serai à Amiens vers le 20. Auguste<ref>Auguste (l’aîné), frère d’André Marie Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> a été aussi entièrement satisfait de la dernière lettre que j'ai reçue de Félicité.

[[Crampon, Pierre (né en 1774)|Crampon]] se charge de porter le diamant. il partira vendredi ou samedi.

presque chaque jour de cette décade je serai occupé à des examens. Je me suis chargé de remplacer tous mes confrères pour que mon absence ne fasse pas crier<ref>André Marie Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] est professeur à l’[[École de santé de Paris, Faculté de médecine de Paris, Société de l’École de médecine|Ecole de médecine]].</ref>.

je remercie Désarbret<ref>Joseph Marie Fidèle dit Désarbret et Reine, frère et sœur d’André Marie Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> de son souvenir, je l'embrasse ainsi que Reine et Papa<ref>François Jean Charles [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref>. Ecrivez-moi

Votre fils C.D.

Le 2 thermidor an 9
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des ''Lettres de Monsieur Constant Duméril, 2<sup>ème</sup>'' ''volume'', p. 91-92)
==Annexe==
À Madame

Madame [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]]

Petite rue Saint Rémy n° 4804

A Amiens

Département de la Somme
{{Lettre 
      |id=1801-06 
      |sous-titre=Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval (Amiens) 
      |signataires=Duméril (André Marie Constant) 
      |destinataires=Duval (Rosalie – épouse Duméril)  
      |date de rédaction=21 juillet 1801 
      |personnes citées=Cuvier (Georges);Duméril (François Jean Charles);Crampon (Pierre);Dubois (M.);Galhaut (M.);Brasseur (Félicité Catherine – épouse Beaucousin) ;Brasseur (Antoine François);Duméril (Reine);Duméril (Joseph Marie Fidèle dit Désarbret);Vatblé (Félicité – épouse Duméril);Duméril (Auguste l’aîné);Duméril (Florimond l’aîné dit Montfleury) 
      |lieux cités=Paris;Amiens 
      }}