Voir la source de Mardi 21 et mercredi 22 juillet 1868

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__NOTOC__

<span class="letter-subtitle">Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à son épouse Eugénie Desnoyers (Villers-sur-mer)</span>


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CHARLES MERTZDORFF<br />
AU VIEUX THANN<br />
Haut-Rhin<ref>En-tête imprimé.</ref>

Ma chère Eugénie

J’ai laissé Père &amp; Mère<ref>Les parents d’Eugénie, Jules [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]] et son épouse Jeanne [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Target]], à Paris.</ref> en bonne santé, accompagné des 3 frères<ref>Julien et Alfred [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]], frères d’Eugénie, et Alphonse [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], époux d’Aglaé [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]], beau-frère.</ref> je suis arrivé à temps à la gare &amp; fait bon voyage sans trop de fatigue.

N’ayant pas envoyé de dépêche j’ai dû rentrer à pied où j’ai surpris tout mon monde. J’ai trouvé mon oncle<ref>Georges [[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|Heuchel]].</ref> à son bureau attendant de mes nouvelles.

Ma matinée s’est passé à causer avec G<sup>eorges</sup> &amp; M. [[Jaeglé, Frédéric Eugène (1833-1906), son fils Georges et leurs proches|Jaeglé]]<ref>Frédéric Eugène [[Jaeglé, Frédéric Eugène (1833-1906), son fils Georges et leurs proches|<u>Jaeglé</u>]].</ref> de tout ce qu’on a fait ici depuis 4 semaines. Après mon dîner, qui était excellent [&] été tout aussi tout court, je me suis reposé pend<sup>ant</sup> 2 heures. J’ai pu faire un petit tour dans l’intérieur de la [[Les propriétés et entreprises de Charles Mertzdorff et de ses successeurs|fabrique]] &amp; au soir je me suis trouvé en retard pour pouvoir faire partir ma lettre.

J’ai trouvé notre Jardin encore très gentil, malgré [[Nogent-le-Rotrou et Launay (L’Aunay d’en-Bas)|Launay]], [[Château de Bourguignolles (Calvados)|Bourguignolles]] &amp; les buttes de Chaumont<ref>Les Buttes-Chaumont, jardin parisien aménagé sur d’anciennes carrières, inauguré en 1867.</ref> que nous avons visitées Alf<sup>red</sup> Jul<sup>ien</sup> &amp; moi avant mon départ. Il est vrai de dire que depuis 8 jours il a plu tous les jours de bonnes grosses pluies d’orage.

J’ai trouvé ta [[Employé-e-s de maison|cuisinière]]<ref>Thérèse [[Gross, Thérèse (active en 1865-1870)|Gross]].</ref> avec une mine de vraie prospérité. Je ne lui ai pas encore beaucoup causé l’ayant dès mon arrivée un peu effarouchée en lui demandant si elle continuait à être fiancée &amp; si c’était la perspective de tant de bonheur qui lui donnait si bonne mine. Elle ne m’a pas répondu, elle a pâli &amp; court encore.<br />
Ce que j’ai visité dans la maison me paraît dans un ordre de propreté parfaite. Toutes les pendules même celle de ton petit salon avec l’ordre habituel.

Nous commençons à manquer de pièces &amp; voilà déjà 3 à 4 fois que l’on renvoie partie de nos ouvriers avant l’heure.<br />
Nos blancs ne sont plus bons, il faut que je donne un bon coup de collier pour tâcher de ramener dans le bon chemin. Il est grand temps que ma réorganisation se fasse au plus vite, je ne sais par quel bout commencer, quoique ayant moins à faire cela devient un peu plus facile.<br />
J’ai fait une fin du mois qui est bonne &amp; ce mois-ci s’annonce bon aussi.<br />
Tu sais que la fin du mois est notre inventaire.

Je t’ai écrit hier au soir ; il va être midi, il faut que je sois bref. M. [[Ruot, Henri (né en 1831)|Ruot]]<ref>Henri [[Ruot, Henri (né en 1831)|Ruot]].</ref> vient de venir, il dînera avec moi.

4 h. G<sup>eorges</sup> dîne avec moi à 1 h. M<sup>me</sup> [[Reisser, Xavier (1799-1852) et ses descendants|Reisser]] &amp; sa fille Marie<ref>Christine [[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|Heuchel]], veuve de Xavier [[Reisser, Xavier (1799-1852) et ses descendants|Reisser]] et sa fille Marie [[Reisser, Xavier (1799-1852) et ses descendants|Reisser]], épouse de Xavier Jules Oscar [[Girol, Xavier Jules Oscar (né en 1837), son épouse Marie Reisser et leurs fils|Girol]].</ref> qui est à [ ] est ici nous faire visite.

Tu vois que je n’ai pas le temps voulu p<sup>our</sup> faire partir ma lettre me préparer pour moi-même prendre le chemin de fer aller à [[Les propriétés et entreprises de Charles Mertzdorff et de ses successeurs|Morschwiller]] sans y coucher aller à [[Mulhouse]] à la bourse &amp; rentrer [dès] ce soir.

tout à toi<br />
Ch<sup>arles</sup> [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]]
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original
{{Lettre 
      |id=1868-08 
      |sous-titre=Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à son épouse Eugénie Desnoyers (Villers-sur-mer) 
      |signataires=Mertzdorff (Charles) 
      |destinataires=Desnoyers (Eugénie – épouse Mertzdorff) 
      |date de rédaction=22 juillet 1868 
      |personnes citées=Desnoyers (Julien);Desnoyers (Jules);Target (Jeanne – épouse Desnoyers);Desnoyers (Alfred);Milne-Edwards (Alphonse);Heuchel (Georges);Jaeglé (Frédéric Eugène); Gross (Thérèse) ;Ruot (Henri);Reisser (Marie – épouse Girol);Heuchel (Christine – épouse Reisser) 
      |lieux cités=Vieux-Thann;Villers-sur-mer 
      }}