Voir la source de Mardi 1er et mercredi 2 juin 1869 (A)

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__NOTOC__

<span class="letter-subtitle">Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à son épouse Eugénie Desnoyers (Nogent-le-Rotrou-Launay)</span>


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Ma chère Nie

De bon matin, j'étais chez Geor<sup>ges</sup><sup><ref>Georges [[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|Heuchel]].</ref></sup> pour avoir de ses nouvelles. Il avait passé une bonne nuit, c<sup>’est</sup>-à-d<sup>ire</sup> dormi 2 h, l'appétit est là.

Mais à midi M. [[Jaeglé, Frédéric Eugène (1833-1906), son fils Georges et leurs proches|Jaeglé]] a été chez lui, il essayait de se lever, ce sont ses jambes qui n'ont aucune force &amp; lorsqu'il essaie d'être debout l'on voit que les jambes tremblent &amp; n'ont pas la force de le porter. Il dit qu'il n'a jamais ressenti cela dans aucun de ses accès de goutte. Que faire ?

Je me décide donc à ne pas aller vous retrouver à [[Nogent-le-Rotrou et Launay (L’Aunay d’en-Bas)|Launay]]. Je passerai encore toute cette semaine ici. Samedi est [[Les propriétés et entreprises de Charles Mertzdorff et de ses successeurs|paye]] &amp; si Geor<sup>ges</sup> continue à être retenu chez lui, il faut que je sois ici.

Demain Mercredi je vais à [[Mulhouse|Mulhouse]] où il y a élection p<sup>our</sup> Chamb<sup>re</sup> de Com<sup>m</sup>erce. J'ai à voir qu<sup>elques</sup> maisons.

Cette incertitude dans laquelle vous vous trouvez, m'attendant sans me voir venir, n'est pas agréable. L'état de l'Oncle ne me permet pas d'espérer de pouvoir quitter Jeudi ou Vendredi.

Il vaut donc infiniment mieux prendre le grand parti. Vous rentrez Samedi à Paris, à moins que le beau temps vous engage à rester encore votre Dimanche à [[Nogent-le-Rotrou et Launay (L’Aunay d’en-Bas)|Launay]], ce qui n'est pas probable n'ayant pas vos Mess<sup>ieurs</sup><sup><ref>Jules [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]], époux de Jeanne [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Target]] et Alphonse [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], époux d’Aglaé [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]].</ref></sup> avec vous.

Si d'ici à fin de semaine, je vois que je ne puis compter s<sup>ur</sup> Geor<sup>ges</sup> je donnerai ma procuration à M. [[Jaeglé, Frédéric Eugène (1833-1906), son fils Georges et leurs proches|Jaeglé]] &amp; quitterai Lundi ou Mardi peut-être Dimanche soir ; mais ce n'est cepend<sup>ant</sup> pas probable. D'ici là tu auras encore plusieurs missives.

La chambre d'Agla<sup>é</sup> est tapissée vraie chambre printanière, tout à fait à propos pour ces jeunes tourtereaux, fond très blanc &amp; très innocent, semé de fleurs &amp; ramages verts (<u>espérance</u>) elle fait très bien.

Demain réparation de la bibliothèque qui doit être tapissée, com<sup>m</sup>e les rayons, en jeune chêne. La &lt;puissance&gt; &lt;  &gt; jolis romans. Tout est préparé pour les plus jolis rêves de printemps.

Ce qui n'est pas encore commencé c'est le marbre. l'ouvrier n'est pas venu aujourd'hui !

Les petits trav<sup>aux</sup> du Jardin (peinture) vont se finir.

Cepend<sup>ant</sup> j'espère encore pouvoir faire commencer les nettoyages au Com<sup>m</sup>encement de la semaine prochaine.

Aujourd'hui nous avions une journée passable, peu de soleil, pas de pluie, soirée très très fraîche à ne pas pouvoir rester au Jardin.

Ce dîner j'avais [[Nicolas, Paul, dit « M. Paul » (1809-1889) et ses proches|Paul]] &amp; [[Barbé, Victor (né vers 1823, décédé après 1881)|Barbé]] aussi ai-je profité de tes renseignements pour nous procurer l'argenterie Ruolz<sup><ref>Le ruolz est un alliage métallique (cuivre, nickel, argent), mis au point par Henri de Ruolz, utilisé en joaillerie et pour la fabrication de couverts.</ref></sup>.

Voilà plusieurs fois que l'on me sert petits pois &amp; haricots déjà trop gros.

J'étais aujourd'hui 6 h pour la 1<sup>ère</sup> fois au potager, qui n'est pas beau ! dans ses couches, je ne sais comment il<sup><ref>Gustave, jardinier chez les [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref></sup> s'est pris, mais il n'y a <u>plus rien</u>, mais rien, plus un concombre, pas trace de melons etc. Il me dit que tout cela a péri il y a un ou 2 jours.

Si nous pouvions avoir un autre Jardinier, moins fleuriste &amp; moins Monsieur exigeant ; ce serait bon &amp; même nécessaire. Lorsqu'on a vu le Jardin de Michel<sup><ref>Louis Michel [[Pieaux, Louis Michel (né en 1815) et sa famille|Pieaux]], jardinier chez les [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]].</ref></sup> l'on est exigeant. Tu sais, il faut qu'il sache &lt;  &gt; que tu ne suis pas. Rien ne presse.

Rien de nouveau ici, tout est bien tranquille dans la maison &amp; malheureusement aussi dans la [[Les propriétés et entreprises de Charles Mertzdorff et de ses successeurs|fabrique]]. Les voitures font peine à voir. un vrai 1848 ! l'on est toujours tenté de fermer boutique.

Mercredi matin un petit bonjour &amp; un bon gros bec p<sup>our</sup> toi &amp; enfants<sup><ref>Marie et Emilie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref></sup>
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original
{{Lettre 
      |id=1869-25 
      |sous-titre=Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à son épouse Eugénie Desnoyers (Nogent-le-Rotrou-Launay) 
      |signataires=Mertzdorff (Charles) 
      |destinataires=Desnoyers (Eugénie – épouse Mertzdorff) 
      |date de rédaction=1 juin 1869 
      |personnes citées=Desnoyers (Jules);Milne-Edwards (Alphonse);Desnoyers (Aglaé – épouse Milne-Edwards);Heuchel (Georges);Mertzdorff (Marie – épouse de Fréville);Mertzdorff (Emilie – épouse Froissart);Jaeglé (Frédéric Eugène);Nicolas (Paul);Barbé (Victor);? (Gustave), jardinier chez les Mertzdorff;Pieaux (Louis Michel) 
      |lieux cités=Vieux-Thann;Nogent-le-Rotrou-Launay 
      }}