Voir la source de Lundi 25 février 1878 (B)

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<span class="letter-subtitle">Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa fille Marie Mertzdorff (Paris)</span>

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Lundi 25 févr<sup>ier</sup> 78.

Ma chère Marie

Ta [[Samedi 23 février 1878|lettre]] est venu me dire hier au soir que vous allez bien, vous disposant de vous amuser le soir même chez M. [[Bureau, Édouard (1830-1918) et ses proches|Bureau]]<ref>Édouard [[Bureau, Édouard (1830-1918) et ses proches|Bureau]].</ref>. Comme j’étais informé que samedi soir vous deviez danser toutes les deux<ref>Marie et sa sœur Emilie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]] (« petite chérie », « petite sœurette »).</ref> j’étais bien avec vous toute la soirée. Il était minuit &amp; je vous suivais encore.

Hier matin j’ai préparé des livres pour la reliure &amp; j’ai si bien fait qu’il était midi &amp; je n’avais pas terminé de ranger les livraisons les unes à la suite des autres. Aussi n’avez-vous pas de lettre de moi par ce seul motif. l’après dîner j’ai reçu la visite de M. [[Stoecklin, Jean (vers 1816-après 1876) et ses descendants|Stoecklin]] qui est venu au mariage d’un de ses neveux &amp; j’ai passé la soirée avec lui chez Oncle Geor<sup>ges</sup><ref>Georges [[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|Heuchel]].</ref> &amp; la journée du Dimanche se trouvait mangée sans que j’en aie profité com<sup>m</sup>e je comptais le faire.<br />
Je n’ai pas à vous raconter de fêtes comme vous avez occasion de le faire, ce qui me fait plaisir, car il est bon que la jeunesse s’amuse aussi lorsqu’elle travaille, la vie est bien calme à [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|V]][[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|<u><sup>ieux</sup></u>]][[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|-Thann]].

Marie<ref>Marie [[Stackler, Marie (1853-1916) et ses proches|Stackler]], épouse de Léon [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> ne va pas mal &amp; son bébé<ref>Hélène [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> qui pesait 5 200 gram<sup>mes</sup> ayant 48 centim<sup>ètres</sup> de long prospère &amp; fait son possible d’ajouter quelques gram<sup>mes</sup> chaque jour à sa petite personne. Les dîners sont fréquents &amp; qui plus est elle est moins criarde.<br />
Jeudi elle a été baptisée, pour cela M. &amp; M<sup>me</sup> [[Miquey, Étienne (né en 1806) et son épouse Joséphine Fillat|Miquey]]<ref>Étienne [[Miquey, Étienne (né en 1806) et son épouse Joséphine Fillat|Miquey]] et son épouse Joséphine Fillat.</ref> sont venus de [[Mulhouse|Mulh]][[Mulhouse|<u><sup>ouse</sup></u>]], b<sup>onne</sup>-Maman<ref>Félicité [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], épouse de Louis Daniel Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> a mis son beau chapeau, c’est tout ce que j’ai vu de la cérémonie. la voiture a conduit ce monde à l’église &amp; comme au village l’on ne savait qu’il y aurait baptême, il paraît que les enfants n’étaient pas trop nombreux. la salle à manger touche la chambre de Marie l’on n’a pas voulu donner de dîner pour ne pas fatiguer la petite Maman &amp; tout s’est passé le plus tranquillement possible.

Mon intention est de quitter Samedi soir pour être chez vous Dimanche matin. Il ne fait pas froid &amp; je préfère voyager la nuit c’est un peu de temps de gagné &amp; cepend<sup>ant</sup> que de journées perdues dans la vie. Jour où l’on ne fait absolument rien.

En ce moment l’on ne travaille pas mal à la [[Les propriétés et entreprises de Charles Mertzdorff et de ses successeurs|fabrique]], mais pour la faciliter il y a toujours à perfectionner &amp; c’est long à trouver ce qu’il [faut] c’est toujours à quoi je m’occupe, occupation que j’aime &amp; que j’aime d’avantage si je savais encore dessiner mais ce dernier travail me fatigue par trop, non seulement je n’ai plus les yeux, mais ne sais plus me courber sur la planche sans de grandes fatigues &amp; je m’en abstiens.

Les dames [[Berger, Louis (1829-1898)|Berger]] sont de retour leur séjour à Neufchât<sup>el</sup>. mais je n’ai pas encore eu occasion de voir [ces d<sup>ames</sup>].<br />
Au [[Les propriétés et entreprises de Charles Mertzdorff et de ses successeurs|moulin]] l’on va bien, b<sup>onne</sup>-Maman est à peu près débarrassée de son rhume tout en ne le soignant pas. b<sup>on</sup>-papa<ref>Louis Daniel Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> continue ses promenades journalières il s’en trouve bien ; Mais aussi [  ] beau temps pour la saison.

Voici le Jardin des sœurs tout à fait en état &amp; fini, cela était assez long ; mais il est charmant, aussi ont-elles du plaisir.<br />
En ce moment quelques ouvriers sont à préparer le gr<sup>and</sup> potager vis-à-vis de l’Eglise qui sera très grand, mais impossible de le planter cette année.

L’idée que fin de la semaine je vais pouvoir être auprès de vous, vous voir, vous coucher, vous embrasser me fait du bien &amp; la semaine quoique très occupée, se passera longuement mais je préfère ainsi arriver juste pour l’examen<ref>Emilie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]] va passer le brevet de capacité à l’enseignement primaire.</ref> &amp; comme nous sommes tous dans la certitude que notre petite chérie réussira, je serai au moins plus de temps avec elle lorsqu’elle n’aura plus ses préoccupations intolérables. Je ne sais pas du tout combien de temps je resterai avec vous, mais je prolongerai autant que possible, car vous me manquez bien, je t’assure &amp; tous les jours je me trouve un peu plus seul, malgré le voisinage. Embrasse bien tante oncle<ref>Aglaé [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]] et son époux Alphonse [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]].</ref> &amp; petite sœurette<br />
tout à toi<br />
ton père [ ]<br />
ChsMff
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original
{{Lettre 
      |id=1878-026 
      |sous-titre=Lettre de Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) à sa fille Marie Mertzdorff (Paris) 
      |signataires=Mertzdorff (Charles) 
      |destinataires=Mertzdorff (Marie – épouse de Fréville) 
      |date de rédaction=25 février 1878 
      |personnes citées=Duméril (Louis Daniel Constant);Duméril (Félicité – épouse Duméril);Milne-Edwards (Alphonse);Desnoyers (Aglaé – épouse Milne-Edwards);Heuchel (Georges);Mertzdorff (Emilie – épouse Froissart);Berger (famille);Stoecklin (famille);Bureau (Edouard);Stackler (Marie – épouse Duméril);Fillat (Joséphine – épouse Miquey);Miquey (Etienne);Duméril (Hélène – épouse de Place) 
      |lieux cités=Paris;Vieux-Thann 
      }}