Voir la source de Lundi 23 et mardi 24 février 1874

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__NOTOC__

<span class="letter-subtitle">Lettre de Marie Mertzdorff (Paris) à son père Charles Mertzdorff (Vieux-Thann)</span>


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Lundi 23 Février 1874.<sup><ref>Lettre sur papier deuil.</ref></sup>

Mon père chéri,

C’est moi encore qui &lt;vais&gt; te donner aujourd’hui de nos nouvelles qui sont du reste excellentes.

Je viens de prendre ma leçon avec M<sup>lle</sup> [[Bosvy, Marguerite Geneviève (1845-1900)|Bosvy]] et vais sortir avec tante<sup><ref>Aglaé [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]], épouse d’Alphonse [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]].</ref></sup>.

Nous avons reçu ce matin une lettre de [[Besançon, Cécile (née vers 1830)|Cécile]]<sup><ref>[[Besançon, Cécile (née vers 1830)|Cécile]], [[Les employé-e-s de maison|bonne]] des demoiselles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref></sup> ; elle a trouvé sa mère mieux qu’elle ne pensait et espère qu’elle se rétablira. Tante vient de lui écrire pour lui dire de rester autant qu’il serait nécessaire pour bien soigner sa mère car elle voulait déjà revenir Jeudi.

Il fait un temps splendide aussi avons-nous déjà bien joué au croquet avec Marthe<sup><ref>Probablement Marthe [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet de Courteille]].</ref></sup>.

Mardi 24 Février 74.

Mon cher petit papa,

Je t’ai quitté hier car je n’avais absolument rien autre à te dire et comme il n’y avait pas bien longtemps que tu avais reçu de lettre j’ai remis à aujourd’hui.

Il est 4<sup>h</sup> Jeanne [[Brongniart, Alexandre (1770-1847) et ses descendants|Brongniart]] et Marthe sont là car nous venons d’aller faire ensemble un tour d’une heure et demie dans le jardin.

Depuis ce matin Jean<sup><ref>Jean [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]].</ref></sup> est un peu souffrant il a un peu de fièvre et a vomi deux fois. M. [[Dewulf, Louis Joseph Auguste (né vers 1811) et ses proches|Dewulf]]<sup><ref>L. J. A. [[Dewulf, Louis Joseph Auguste (né vers 1811) et ses proches|Dewulf]], médecin.</ref></sup> vient de venir et il a dit que ce n’était qu’une indigestion ou une fièvre de croissance et comme nous il paraît qu’il a été déjà été cinquante fois comme cela – aussi n’est-on pas du tout tourmenté. Il est dans notre chambre puisque nous couchons en bas, et tante Cécile<sup><ref>Cécile [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], épouse d’Ernest Charles Jean Baptiste [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]].</ref></sup> est là depuis ce matin ; nous sommes installées dans le petit salon bleu et tante reçoit en bas le monde qui arrive en foule ce qui ne l’amuse pas trop. Cette pauvre tante devait aller ce soir chez M<sup>me</sup> Ravaisson<sup><ref>Possiblement Françoise Aglaé de Villermay, épouse de Félix Ravaisson (1813-1900), philosophe et archéologue.</ref></sup> à son grand ennui ; mais peut-être l’indisposition de Jean changera-t-elle ses projets. Hier nous avons eu M<sup>lles</sup> [[Poggi, Mlle|Poggi]] et [[Bosvy, Marguerite Geneviève (1845-1900)|Bosvy]]<sup><ref>M<sup>lle</sup> [[Poggi, Mlle|Poggi]] et Marguerite Geneviève [[Bosvy, Marguerite Geneviève (1845-1900)|Bosvy]], professeurs de piano et de français.</ref></sup> et dans l’intervalle nous avons été chez tante Louise<sup><ref>Louise [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], veuve de Daniel [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet de Courteille]].</ref></sup>.

Ce matin Emilie<sup><ref>Emilie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]], sœur de Marie.</ref></sup> a eu son catéchisme pour la première fois le Mardi ; tante n’a pu l’accompagner vu le malaise de Bébé et c’est M<sup>me</sup> [[Brongniart, Alexandre (1770-1847) et ses descendants|Brongniart]]<sup><ref>Catherine Simonis, épouse d’Edouard [[Brongniart, Alexandre (1770-1847) et ses descendants|Brongniart]].</ref></sup> qui l’y a conduite moi je n’ai jamais dû y aller car cela me prendrait trop de temps. &lt;On leur a lu leurs&gt; notes d’examen, il a eu 7 parfaitement bien et 16 Très bien ; Jeanne et Emilie ont été de ce nombre.

Cette semaine j’ai eu comme sujet de style : Le chant des oiseaux ; je l’ai déjà fait deux fois la seconde restera probablement mais il faut encore l’arranger un peu. Tu vois que je n’ai pas grand talent à gazouiller.

Dimanche, nous avons toute notre journée ici ; le matin après la messe nous avons joué dans le jardin, le reste de la journée s’est passé à jouer et à travailler pour moi.

Adieu, mon père chéri, voilà aujourd’hui 5 semaines que tu nous as quittées aussi espérons-nous bien te revoir bientôt ; en attendant, mon cher petit papa, je t’embrasse bien bien fort.

Ta fille affectionnée

Marie M.

Bien des baisers à b<sup>on</sup>-papa et b<sup>onne</sup>-maman [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]]<sup><ref>Louis Daniel Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] et son épouse Félicité [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref></sup>. Dis-leur que nous pensons <u>très</u> souvent à eux et que sitôt que j’aurai le temps j’écrirai.

Il n’y a plus que 99 jours jusqu’à la 1<sup>ère</sup> com<sup>munion</sup> d’Emilie.

Tante me charge de te bien remercier de ta bonne lettre qui nous a fait grand plaisir, elle t’envoie ainsi qu’oncle<sup><ref>Alphonse [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]].</ref></sup> ses meilleures amitiés.
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original
{{Lettre 
      |id=1874-15 
      |sous-titre=Lettre de Marie Mertzdorff (Paris) à son père Charles Mertzdorff (Vieux-Thann) 
      |signataires=Mertzdorff (Marie – épouse de Fréville) 
      |destinataires=Mertzdorff (Charles) 
      |date de rédaction=24 février 1874 
      |personnes citées=Duméril (Louis Daniel Constant);Duméril (Félicité – épouse Duméril);Milne-Edwards (Alphonse);Desnoyers (Aglaé – épouse Milne-Edwards);Mertzdorff (Emilie – épouse Froissart);Milne-Edwards (Cécile – épouse Dumas);Pavet de Courteille (Marthe – épouse Dumas);Dumas (Jean);Besançon (Cécile);Dewulf (Louis Joseph Auguste);Brongniart (Jeanne – épouse Cornu);Simonis Empis (Catherine – épouse Brongniart);Milne-Edwards (Louise – épouse Pavet de Courteille);Poggi (Mlle);Bosvy (Marguerite Geneviève);Louyer de Villermay (Marie Françoise Aglaé – épouse Ravaisson) 
      |lieux cités=Paris;Vieux-Thann 
      }}