Voir la source de Geoffroy Saint-Hilaire, Etienne (1772-1844) et sa famille

<span class="biography-subtitle">Familles Geoffroy Saint-Hilaire, Brière de Mondétour et Poulain d'Andecy</span>

Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (né en 1772) et André Marie Constant [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]] (né en 1774) sont amenés plusieurs fois à briguer les mêmes postes au cours de leurs carrières de naturalistes. [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]] reste en relation avec la famille Geoffroy Saint-Hilaire (lettres de 1844). Les relations se poursuivent entre les [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]] et les Geoffroy Saint-Hilaire.

Le [[1844 - Discours d'André Marie Constant Duméril, à la mort d'Etienne Geoffroy Saint-Hilaire|discours]] qu’André Marie Constant [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]] prononce après le mort de Geoffroy Saint-Hilaire paraît dans ''La Gazette Médicale de Paris'' – et Isidore Geoffroy Saint-Hilaire prononce un [[1860 - Discours de M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, membre de l’Académie, directeur du Muséum d’histoire naturelle, au nom du Muséum.|discours]] à la mort d’André Marie Constant [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]].


'''Étienne Geoffroy Saint-Hilaire''' (1772-1844)<br />
Fils d’un magistrat à Étampes, Geoffroy Saint-Hilaire est destiné à la prêtrise. Les idées révolutionnaires l’en détournent, et il se dirige vers des études médicales. Il suit les cours de Daubenton au Collège de France et de [[Fourcroy, Antoine François (1755-1809)|Fourcroy]] au [[Muséum, Jardin des Plantes, Jardin du roi, Cabinet d’Histoire naturelle du roi|Jardin des Plantes]]. Grâce à son professeur [[Haüy, René Just (1743-1822)|Haüy]] il est introduit auprès des scientifiques de son temps (Lavoisier, [[Berthollet, Claude Louis (1748-1822)|Berthollet]]). Avec les recommandations de Daubenton et [[Haüy, René Just (1743-1822)|Haüy]], Bernardin de Saint-Pierre, Intendant général du [[Muséum, Jardin des Plantes, Jardin du roi, Cabinet d’Histoire naturelle du roi|Jardin des Plantes]], le nomme sous-démonstrateur au Cabinet d’Histoire naturelle (1793). Au [[Muséum, Jardin des Plantes, Jardin du roi, Cabinet d’Histoire naturelle du roi|Muséum]] nouvellement créé, il occupe la chaire de zoologie et organise la ménagerie. Il fait venir le jeune Georges [[Tourasse, Marthe (née en 1859)|Cuvier]]. André Marie Constant [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]] bénéficie de son soutien et de celui de [[Tourasse, Marthe (née en 1859)|Cuvier]] pour entrer à la [[Société Philomathique de Paris|Société philomathique]] (1796). Geoffroy Saint-Hilaire participe à l’expédition scientifique qui accompagne Bonaparte en Égypte. Durant ce voyage (1798-1801), il recueille de nombreuses observations zoologiques (ses lettres écrites d’Égypte aux professeurs du [[Muséum, Jardin des Plantes, Jardin du roi, Cabinet d’Histoire naturelle du roi|Muséum]] sont publiées). Il est élu membre de [[Institut national, Académie des sciences|l’Académie des sciences]] (septembre 1807), en remplacement de [[Broussonet, Pierre Marie Auguste (1761-1807)|Broussonet]] décédé en juillet. La même année, il est choisi pour visiter les muséums du Portugal afin de se procurer des collections d'animaux du Brésil (André Marie Constant [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]] fait allusion à ce voyage) ; à la différence du pillage systématique habituel, il propose des échanges et apprend aux portugais l’art de classer leurs collections.

En 1810, il devient professeur de zoologie à la faculté des sciences de Paris. En 1818 paraît le premier tome de la <span class="emphasis">Philosophie anatomique</span> dans laquelle il développe sa méthode en anatomie comparée. En 1820 il étend le concept d’unité de composition des vertébrés aux insectes, et en 1830, aux mollusques. S’il publie avec [[Tourasse, Marthe (née en 1859)|Cuvier]] une <span class="emphasis">Histoire naturelle des mammifères (1824-1842), ses idées transformistes, proches de celles de [[Lamarck, Jean Baptiste de Monet de (1744-1829)|Lamarck]], le conduisent à affronter [[Tourasse, Marthe (née en 1859)|Cuvier]], résolument fixiste, devant [[Institut national, Académie des sciences|l'Académie des sciences]]. La controverse devient publique et internationale en 1830. André Marie Constant [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]] est mêlé à ces querelles intellectuelles et de carrière. Les élèves de [[Tourasse, Marthe (née en 1859)|Cuvier]], après sa mort (1832), continuent d’attaquer les positions de Geoffroy Saint-Hilaire. Il est président de l'Académie des sciences en 1833 et membre de [[Académie de médecine|l'Académie nationale de médecine]]. Devenu aveugle et paralysé, il démissionne de sa chaire au [[Muséum, Jardin des Plantes, Jardin du roi, Cabinet d’Histoire naturelle du roi|Muséum]] (1841) où lui succède son fils Isidore. André Marie Constant [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]] prononce à sa mort un [[1844 - Discours d'André Marie Constant Duméril, à la mort d'Etienne Geoffroy Saint-Hilaire|discours]], qui est publié.</span>

En 1804, à 34 ans, Étienne Geoffroy Saint- Hilaire épouse '''Pauline Brière de Mondétour''' (1785-1876). L’année suivante naît leur fils Isidore suivi, en 1809, de jumelles.


'''Isidore Geoffroy Saint-Hilaire''' (1805-1861)<br />
Isidore Geoffroy Saint-Hilaire est élu Membre de [[Institut national, Académie des sciences|l'Académie des sciences]] en 1833 (section d'anatomie et zoologie). Il succède à son père lorsque celui-ci démissionne de sa chaire au [[Muséum, Jardin des Plantes, Jardin du roi, Cabinet d’Histoire naturelle du roi|Muséum]] (1841) ; il devient ainsi « le confrère » d’André Marie Constant [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]] (lettre du [[Jeudi 12 septembre 1844|12 septembre 1844]]), puis d’Auguste [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] qui a également succédé à son père. Il fonde la ''Société impériale zoologique d'acclimatation'' (1854), ancêtre de l’actuelle ''Société nationale de protection de la nature''. Il est président de [[Institut national, Académie des sciences|l'Académie des sciences]] (1856-1857) et membre de [[Académie de médecine|l'Académie nationale de médecine]]. Les recherches d’Isidore Geoffroy Saint-Hilaire sur les anomalies qui surviennent au cours du développement embryonnaire font progresser la tératologie expérimentale. Au nom du [[Muséum, Jardin des Plantes, Jardin du roi, Cabinet d’Histoire naturelle du roi|Muséum]] Isidore Geoffroy Saint-Hilaire prononce un discours à la mort d’André Marie Constant [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]].

En 1830, à Paris, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire épouse '''Louise Blacque''' (1809-1855). Elle est la fille de François Charles Blacque, membre de la Société d’acclimatation. Ils ont deux enfants :

1- Albert Geoffroy Saint-Hilaire (1835-1919), qui est directeur du [[Société zoologique d’acclimatation, Jardin d’acclimatation (Paris)|Jardin d’acclimatation]] du Bois de Boulogne, ouvert en 1859. Il épouse en 1867 Marthe Ravisy (1849-1895).

2- Anaïs Louise Pauline Geoffroy Saint-Hilaire (1831-1885). Elle épouse en 1851 Jean Baptiste (Henri) Poulain d'Andecy (1818-1884), banquier, surnuméraire à la Bibliothèque de l'Arsenal (1846-1848), sous-préfet d'Ambert, Puy-de-Dôme (1848), puis de Nantua, Ain (1849-1851), administrateur du Crédit foncier de France (en 1881). <br />
Jean Baptiste Poulain d'Andecy est le fils de Célestin Nestor Poulain d'Andecy (1793-1827) et de Clémence Orée Brière de Mondétour (1795-1822)<br />
Anaïs Louise Pauline Geoffroy Saint-Hilaire et Jean Baptiste Poulain d'Andecy ont deux enfants, Maurice (né en 1853) et Louise (1857-1934) Poulain d'Andecy qui, comme les demoiselles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]], apprend le piano avec M<sup>me </sup>[[Roger, Pauline (née en 1839) et ses proches|Roger]]. Louise Poulain d'Andecy épouse le 20 avril 1881 le mathématicien Henri [[Poincaré, Henri (1854-1912) et ses proches|Poincaré]] (1854-1912) (voir la lettre d’Emilie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]] du [[Mercredi 20 avril 1881|20 avril 1881]])


(Marie) '''Stéphanie Geoffroy Saint-Hilaire''' (1809-1860), l’une des sœurs d’Isidore, épouse en 1831, à Paris, Ami Alexandre Bourjot, docteur en médecine, né 1800, fils de Ferdinand Bourjot, architecte et de Anne Victoire Pompon. Stéphanie Geoffroy Saint-Hilaire fréquente Lise Marcel, épouse d’Agricol Perdiguier ; avec George Sand et d’autres amis, elle fait des démarches pour favoriser le retour de Perdiguier, exilé après le coup d’État (1852).


La sœur jumelle de Stéphanie, Louise Anaïs Geoffroy Saint-Hilaire, décède en 1830.

[D'après en particulier : Hervé Le Guyader, ''Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, 1772-1844, un naturaliste visionnaire'', 1998, Belin]
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