Voir la source de Fin août ou début septembre 1844

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__NOTOC__

<span class="letter-subtitle">Lettre de Georges Louis Duvernoy (Hérimoncourt, département du Doubs) à André Marie Constant Duméril (Paris)</span>


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M. [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]] (Constant)

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Mon cher et respectable ami,

J’ai lu, dans le journal le [[La presse|Siècle]], parvenu hier à Hérimoncourt, la bonne nouvelle de la nomination de M. votre fils<ref>Auguste [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] a été nommé professeur agrégé à la [[École de santé de Paris, Faculté de médecine de Paris, Société de l’École de médecine|Faculté de Médecine]] (Anatomie et Physiologie) le 29 août 1844. C’est cette mention permet de dater approximativement la lettre.</ref>. L’extrême satisfaction que vous devez tous en éprouver, l’estime et l’amitié que ce brave jeune homme m’a inspirées, dès le moment où j’ai été à même de l’apprécier, me font prendre une part bien vive à votre joie commune et à la sienne. Veuillez en recevoir le sentiment sincère. Quoique sur le point de quitter ma douce et tranquille retraite, pour rentrer à mon poste<ref>[[Duvernoy, Georges Louis (1777-1855)|Duvernoy]] occupe alors la chaire d’histoire naturelle à la faculté des sciences de Strasbourg.</ref>, je n’ai pas voulu laisser passer un courrier sans vous exprimer ce sentiment. J’avais aussi à vous annoncer une bonne nouvelle de la part de mes enfants. Louise<ref>Louise [[Duvernoy, Georges Louis (1777-1855)|Duvernoy]] a épousé Jules Lucien Peugeot, industriel natif d’Hérimoncourt. Jules Eugène Gaston, né le 1<sup>er</sup> août 1844 est leur premier enfant.</ref> nous a fait cadeau d’un fort et beau garçon qu’elle nourrit aussi, comme Mme [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]]<ref>Eugénie [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], épouse d’Auguste, a accouché le 13 mai 1844 de la petite Adèle.</ref> et dont j’observe et j’épie, avec bonheur, le développement journalier.

Lorsque la plume me tombe des mains, à force d’écrire, je vais me délasser au berceau de mon petit-fils, impatient d’observer son premier sourire.

Ma fille et mon gendre m’ont particulièrement chargé de faire part à votre famille de leur bonheur. Nous y avons reçu assez de témoignages d’intérêt et d’amitié pour être persuadés qu’ils en recevront la nouvelle avec plaisir.

J’ai beaucoup travaillé depuis mes trente jours d’absence, en partie pour l’[[Institut national, Académie des sciences|Académie]], en partie pour mon dernier volume. Dieu veuille que mes titres soient appréciés, indépendamment de toute considération qui leur serait étrangère ! C’est ce que j’ai tout lieu d’espérer de la haute position de la position indépendante de mes premiers juges<ref>[[Duvernoy, Georges Louis (1777-1855)|Duvernoy]] a échoué à plusieurs reprises pour l’obtention d’un poste au [[Muséum, Jardin des Plantes, Jardin du roi, Cabinet d’Histoire naturelle du roi|Muséum]] national d'histoire naturelle.</ref>.

J’ai confiance dans votre loyauté, dans votre justice et dans notre le souvenir de notre vieille amitié. Vous ne pouvez manquer de me tendre la main, pour me sauver d’un naufrage, qui me repousserait pour jamais du port.
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original au Muséum national d’histoire naturelle (Ms 2745, n°591)
{{Lettre 
      |id=1844-01 
      |sous-titre=Lettre de Georges Louis Duvernoy (Hérimoncourt, département du Doubs) à André Marie Constant Duméril (Paris) 
      |signataires=Duvernoy (Georges Louis) 
      |destinataires=Duméril (André Marie Constant)  
      |date de rédaction=septembre 1844 
      |personnes citées=Duméril (Auguste);Duméril (Eugénie – épouse Duméril);Duvernoy (Louise – épouse Peugeot);Peugeot (Jules Lucien);Peugeot (Jules Eugène Gaston) 
      |lieux cités=Paris;Hérimoncourt 
      }}