Voir la source de Dimanche 22 et mercredi 25 mars 1874

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__NOTOC__
<span class="letter-subtitle">Lettre de Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Morschwiller) à Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris)</span>

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[[Les propriétés et entreprises de Charles Mertzdorff et de ses successeurs|Morschwiller]] 22 Mars 1874.<sup><ref>Lettre sur papier deuil.</ref></sup>

Mille remerciements, ma bien chère Aglaé, pour ta bonne lettre que j’ai lue et relue, et chaque fois avec un nouveau plaisir. Tu es bien la troisième jeune mère de nos chères petites<sup><ref>Marie et Emilie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref></sup>, c’est bien ainsi que tu leur apparais à toutes deux. Que de fois elles ont demandé à notre chère Eugénie<sup><ref>Eugénie [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]] (†), sœur d’Aglaé, seconde épouse de Charles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref></sup> : que faisais-tu avec maman<sup><ref>Caroline [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] (†), première épouse de Charles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]] et mère de Marie et Emilie.</ref></sup> ? que disiez-vous ? qu’est-ce qui vous amusait le plus ? et à présent, moi de mon côté, je vois en pensée les trois tendres amies dans cette petite chambre de ma chère Caroline, c’est là que pendant plusieurs années étaient réunies les trois jeunes personnes<sup><ref>Caroline [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] (†), Eugénie (†) et Aglaé [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]].</ref></sup> si bien douées qui devaient, d’après les décrets de Dieu, devenir l’une après l’autre la mère des êtres chéris qui se développent sous tes yeux de la manière la plus satisfaisante. Embrasse-les bien pour moi ces chéries pour lesquelles je ne cesse de prier Dieu. J’ai reçu ce mois-ci une lettre de ta bonne mère<sup><ref>Jeanne [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Target]], épouse de Jules [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]].</ref></sup>, lettre respirant en tout ces sentiments chrétiens qui éloignent le murmure et font prendre des forces en vue des obligations qu’on a à remplir sur la terre. A ce moment ton bon père<sup><ref>Jules [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]].</ref></sup> allait bien, nous sommes tristes à présent de le savoir atteint par une sciatique, cela n’est pas dangereux mais fait bien souffrir.

En l’absence de Charles<sup><ref>Charles [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]], en voyage à Paris.</ref></sup> nous avons le plaisir de voir arriver ici le Samedi notre bon neveu Georges<sup><ref>Georges [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref></sup>, il passe avec nous la journée du Dimanche et retourne à [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Vieux-Thann]] le Lundi matin, peu à peu il se fera à ses nouvelles occupations et j’espère que dans quelques mois il pourra se rendre bien utile. Les nouvelles de Besançon sont bien satisfaisantes, Adèle<sup><ref>Adèle [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], épouse de Félix [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]].</ref></sup> comme toujours consacre tous ses moments à ses enfants<sup><ref>Marie, Léon, Pierre et Louise [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]].</ref></sup> qui vont fort bien, la nourrice de la petite Louise vient de partir, et ma sœur<sup><ref>Eugénie [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], veuve d’Auguste [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref></sup> a pu trouver une brave [[Les employé-e-s de maison|femme de ménage]] qui vient dans la journée aider les deux [[Les employé-e-s de maison|bonnes]]. Dans ces derniers temps ma sœur a écrit bien des lettres adressées aux personnes de sa connaissance afin de procurer des chalands au magasin d’épicerie d’Emilie Sergent aujourd’hui madame Marly. Ce ménage intéressant mérite bien de prospérer, malheureusement les affaires sont difficiles quand on n’a pas un certain appui, ma sœur pleine de dévouement, n’a rien négligé pour être utile à Emilie à laquelle notre bon curé de [[Paris : église Saint-Médard|S]][[Paris : église Saint-Médard|aint]][[Paris : église Saint-Médard|-Médard]] qui la connaît d’ancienne date, porte une tendre amitié.

(Du 25) Léon<sup><ref>Léon [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], fils de Félicité.</ref></sup> est allé hier à Lutterbach à la rencontre de notre cher Charles qu’il a trouvé et avec lequel il a fait route jusqu’à [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Vieux-Thann]]. Tu comprends que dès le retour de Léon ici, mille questions lui ont été adressées. Nous avons appris avec peine que ton bon père souffre toujours de la sciatique et que ta bonne mère est reprise de nouveau par des clous. Embrasse bien pour moi nos chers amis, dis-leur que j’aime à penser que le retour de la belle saison leur sera favorable à tous deux. J’ai été atteinte ces jours-ci d’une douleur de rhumatisme assez forte qui s’est passée quand le temps est devenu meilleur.

Adieu ma chère et bonne Aglaé, adieu mes petites chéries, je vous embrasse bien fort toutes les trois. Souvenirs affectueux à M. Alphonse<sup><ref>Alphonse [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]].</ref></sup> et à Mesdames [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]]<sup><ref>Cécile [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], épouse d’Ernest Charles Jean Baptiste [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]].</ref></sup> et [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet]]<sup><ref>Louise [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], veuve de Daniel [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet de Courteille]].</ref></sup>

Félicité [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]]

C’est demain que nous faisons une lessive et je crois que le temps nous sera favorable. Inutile de dire combien je m’associe par la pensée à tout ce que vous faites.

Nous avons de fort bonnes nouvelles de ma nièce Clotilde. La mère<sup><ref>Clotilde [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], épouse de Charles [[Courtin de Torsay, Charles (1830-1909) et sa famille|Courtin de Torsay]].</ref></sup> et la petite fille<sup><ref>Caroline [[Courtin de Torsay, Charles (1830-1909) et sa famille|Courtin de Torsay]].</ref></sup> vont fort bien.
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original
{{Lettre 
      |id=1874-18 
      |sous-titre=Lettre de Félicité Duméril, épouse de Louis Daniel Constant Duméril (Morschwiller) à Aglaé Desnoyers, épouse d’Alphonse Milne-Edwards (Paris) 
      |signataires=Duméril (Félicité – épouse Duméril) 
      |destinataires=Desnoyers (Aglaé – épouse Milne-Edwards) 
      |date de rédaction=25 mars 1874 
      |personnes citées=Duméril (Léon);Desnoyers (Jules);Target (Jeanne – épouse Desnoyers);Milne-Edwards (Alphonse);Mertzdorff (Charles);Duméril (Caroline – épouse Mertzdorff);Mertzdorff (Marie – épouse de Fréville);Mertzdorff (Emilie – épouse Froissart);Desnoyers (Eugénie – épouse Mertzdorff);Milne-Edwards (Cécile – épouse Dumas);Duméril (Georges);Duméril (Adèle – épouse Soleil);Soleil (Marie – épouse Grisard);Duméril (Clotilde – épouse Courtin de Torsay);Soleil (Léon);Soleil (Pierre);Duméril (Eugénie – épouse Duméril);Milne-Edwards (Louise – épouse Pavet de Courteille);Soleil (Louise);Courtin de Torsay (Caroline);Sergent (Emilie – épouse Marly);Marly (M.) 
      |lieux cités=Paris;Morschwiller 
      }}