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<span class="letter-subtitle">Lettre de Cécile Milne-Edwards, veuve d'Ernest Charles Jean Baptiste Dumas (Launay près de Nogent-le-Rotrou) à Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Paris)</span>



[[Fichier:Fs1897-11-14 p1-4 Cécile Milne-Edwards-Dumas.jpg|150x150px]]   [[Fichier:Fs1897-11-14 p 2-3 Cécile Milne-Edwards-Dumas.jpg|150x150px]]
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[[Nogent-le-Rotrou et Launay (L’Aunay d’en-Bas)|Launay]]. Dimanche matin 14<ref>Lettre sur papier deuil.</ref>

Nous étions bien peu fiers hier, ma chère enfant, la journée avait été une des plus mauvaises & le pauvre Jean<ref>Jean [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]], fils de la signataire.</ref>, tout comme nous, était très démoralisé. Enfin la nuit a été meilleure et ce matin il a une tout autre figure. La température est à 37, le pouls à 85 &, même s’il y a de la fièvre dans q<sup>uelques</sup> heures, c’est toujours beaucoup de gagné que ce moment de détente.

Jusqu’à présent, les accès plus forts n’ont guère été réglés mais il me semble… sans en être sûre, & c’est demain que nous serons plus fixés – qu’il y a un jour sur 2 plus mauvais, aujourd’hui ce serait le bon, relativem<sup>ent</sup>. Marthe<ref>Marthe [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet de Courteille]], épouse de Jean [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]].</ref> est d’autant plus fatiguée qu’elle a un abcès sous le bras, prêt à s’ouvrir mais qui ne l’est pas encore & qui la fait beaucoup souffrir. J’aurais voulu pouvoir la suppléer en bien des choses car je ne suis nullement fatiguée, n’ayant rien à faire seulement c’est difficile & elle ne se résignerait pas au repos complet. Je te remercie bien de toute ta bonne volonté et des offres de services que tu nous fais. S’il y a lieu nous en userons, je voulais renvoyer Christine<ref>Christine, employée de maison des [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]].</ref> à Paris pour ton oncle<ref>Alphonse [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]].</ref>, il ne s’en soucie pas & préfère rester comme il est, assurant qu’il est bien. J’espère que c’est l’exacte vérité car tu penses que ta tante L.<ref>Louise [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], veuve de Daniel [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet de Courteille]].</ref> & moi nous n’avons pas besoin de 3 femmes de chambre !

Tu ne peux certainement te faire une idée juste de la manière dont Jean a passé les 8 jours de maladie qui ont précédé son embarquement ; cela, joint à l’effort qu’il lui a fallu faire pour partir, a bien augmenté son mal. Adieu ma chère enfant, merci encore de ta lettre si affectueuse & nos tendres amitiés.

CME[[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]]

Jean prend de la Quinine. le Médecin<ref>Médecin non identifié.</ref> n’a pas l’air intelligent, mais ton oncle prétend que cela vaut peut-être mieux. Je préférerais pourtant le contraire.

Bon souvenir à ton mari<ref>Marcel de [[Fréville, Marcel de (1851-1912) et sa famille|Fréville]].</ref> du malade & de tous

ton oncle sera chez lui demain à 1<sup>h</sup>. 
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original.

{{Lettre
|sous-titre=Lettre de Cécile Milne-Edwards, veuve d'Ernest Charles Jean Baptiste Dumas (Launay près de Nogent-le-Rotrou) à Marie Mertzdorff, épouse de Marcel de Fréville (Paris)
|signataires=Milne-Edwards (Cécile – épouse Dumas)
|destinataires=Mertzdorff (Marie – épouse de Fréville)
|date de rédaction=14 novembre 1897
|personnes citées=Dumas (Jean);Pavet de Courteille (Marthe – épouse Dumas) ; ? (Christine), domestique chez les Dumas; Milne-Edwards (Alphonse);  Milne-Edwards (Louise – épouse Pavet de Courteille); Fréville (Marcel de) ; ? (M.), médecin à Nogent-le-Rotrou ;
|lieux cités=Nogent-le-Rotrou-Launay; Paris
}}