Pontas-Duméril, Jean Louis François (1753-1826) et sa famille
Remarque préliminaire sur les noms :
La forme « Pontas-Duméril » a été adoptée ici par souci de clarté.
Cependant, il est à noter que, d’une part, la forme « Pontas du Méril » est celle donnée par l’état-civil de Saint-Manvieu (Norrey) dans le Calvados – c’est également la forme utilisée par Auguste Duméril dans son journal ; d’autre part, la forme internationale du nom d’Édélestand (1801-1871) est « Du Méril » (la forme Édélestand Pontas du Méril est rejetée).
Les lettres, elles, parlent des « Duméril de Valognes » ou simplement de « M. Duméril ».
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Dans des premières décennies du XIXe siècle, quelques lettres mentionnent « Mme Duméril de Valognes », l’épouse de Jean Louis François Pontas-Duméril. Les Pontas-Duméril sont des cousins d’André Marie Constant Duméril ; ils ont l’occasion de se rencontrer à Valognes (arrondissement de Cherbourg) et à Paris.
Louise Sophie Duméril épouse vers 1725 un M. Pontas, armateur à Cherbourg (Manche). L’un de leur fils, Pontas dit Duméril, avocat à Cherbourg, épouse une demoiselle Dubois. Ce couple a trois enfants : une fille religieuse, un fils juge au tribunal de Valognes et l’aîné, Jean Louis François Pontas-Duméril.
Jean Louis François Pontas-Duméril est médecin, maire de Valognes. Il épouse Désirée Marie Louise Ango, dont la sœur est la mère de Jules Barbey d’Aurevilly (1808-1889). Ce neveu poursuit ses études au collège de Valognes ; il habite chez son oncle le docteur Pontas-Duméril (1818), un esprit libéral qui encourage l’émancipation intellectuelle et morale du jeune homme. Dans les Diaboliques, Barbey d’Aurevilly peint son oncle sous les traits du docteur Torty.
Le couple Pontas-Duméril/Ango a trois enfants :
1- Alfred (Louis François) Pontas-Duméril (1799-1871), magistrat, qui épouse en 1830 Louise Augustine Cautru (des Costils) (1811-13 novembre 1887). Ils ont deux filles : Évelyne (qui probablement vit à Cherbourg avec sa mère veuve) et Stylite. Stylite Pontas-Duméril (1833-1925) épouse en 1854 Eugène Le Bas de Courmont. Ils ont une fille, Évelyne Le Bas de Courmont. (1855-1918) mariée en 1877 à Édouard d'Hespel d'Harponville.
2- Édélestand Pontas-Duméril (1801-1871), érudit, poète et philosophe.
3- Ernestine Pontas-Duméril (qui meurt en 1832).
Édélestand Pontas-Duméril communique à son cousin Barbey d’Aurevilly son goût pour l’histoire, la littérature anglaise et la métaphysique. Ils fondent en 1832, avec Guillaume-Stanislas Trébutien, libraire à Caen, l’éphémère Revue de Caen et en 1834 la Revue critique de la philosophie, des sciences et de la littérature. Vers 1830 Barbey d’Aurevilly tombe amoureux de la femme de son cousin Alfred, qui lui inspire plusieurs poèmes.
Pour citer cette page
« Pontas-Duméril, Jean Louis François (1753-1826) et sa famille », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Pontas-Dum%C3%A9ril,_Jean_Louis_Fran%C3%A7ois_(1753-1826)_et_sa_famille&oldid=58218 (accédée le 21 novembre 2024).
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