Bernard, Charles Joseph (1806-1882) et ses proches

De Une correspondance familiale
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L'abbé Bernard apparaît sous la plume d'Auguste Duméril (en 1843, au moment de ses fiançailles) ; l'abbé est mentionné plus tard, ainsi que sa famille, par son fils Charles Auguste Duméril (lettre du 23 janvier 1883). Ce sont les descendants d'Alexandre Benjamin Bernard.

Le lillois Alexandre Benjamin Bernard (1769-1848) est le fils de Claude Joseph Bernard (1727-1784), raffineur de sucre, et de Catherine Angélique Lagache (1733-1799). Alexandre Benjamin Bernard est conseiller municipal (1826-1829) et membre du tribunal de la Chambre de Commerce. En 1802, il épouse Amélie Françoise Serret (1776-1852) ; ils ont sept enfants :

1- Alexandre Georges Toussaint Bernard (1804-20 novembre 1846), fabricant de sucre, marié avec Cécile Eugénie Charvet (1807-25 août 1846) ; ils ont sept enfants (lettre du 25 août 1846) :

  1. Marie Cécile Sophie Alexandrine Bernard (1828-1858), mariée avec Henri Léon Dubois
  2. Caroline Bernard (1829-1842)
  3. Clémence Eugénie Bernard (1832-1850)
  4. Alexandre Henri Joseph Bernard (1833-1873), marié avec Maria Joséphine Eugénie Brice
  5. Georges Bernard (1837-1882), marié avec Pauline Demesmay (« les paroles prononcées par M. l'abbé Bernard » à cette occasion sont imprimées)
  6. Paul Bernard (1840-1874), marié avec Mathilde Roquette
  7. Julie Bernard, mariée avec Georges Colombier

2- Charles Joseph Bernard (1806-1882), religieux, vicaire général de Cambrai, avec qui les Duméril sont en relation (voir ci-dessous)

3- Julie Louise Bernard (1808-1882), mariée en 1825 avec Henri Albert Joseph Cuvelier (1800-1861), médecin. Leur fille, Cécile Cuvelier épouse en 1851 Anatole de Ségur. Le couple de Ségur-Cuvelier a trois enfants :

  1. Pierre Marie de Ségur (1853-1916), marié en 1877 avec Thérèse Hély d'Oissel (1857-1935)
  2. Henri de Ségur (1855-1936)
  3. Marie-Thérèse de Ségur (1859-1933), mariée

4- Henri Octave Bernard (1810-1889), marié avec Henriette Rosalie Émilie Charvet (1819-1860)

5- Félix André Bernard (1812-1880), marié en 1844 avec Clémence Rose Marie Chombart (1823-1870)

6- Louis Bernard (1815-1881), marié en 1841 avec Pauline Févez (1820-1887). Ils ont six enfants, dont Étienne Bernard, marié secondes noces avec Marie Sophie Caroline Mottez (1853-1882), dont la lettre du 23 janvier 1883 annonce de décès

7- Benjamin Alexandre Auguste Bernard (1824-1862), marié en premières noces en 1847 avec Adèle Péterinck (1829-1853) marié ensuite, en 1854, avec Céline Dambricourt (1835-1856) et une troisième fois en 1858 avec avec Marie Félicie Dubois (1830-1912).

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Charles Joseph Bernard (1806-1882)

En 1843, opposée au mariage de sa fille Eugénie Duméril (catholique) avec son cousin Auguste Duméril (protestant), Alexandrine Cumont, épouse d’Auguste Duméril l’aîné, consulte à Lille l’abbé Bernard. Cet entretien semble pour un temps calmer les inquiétudes et scrupules maternels.

Michel Debeunne (« Philibert Vrau et les jésuites », dans les Actes du colloque Philibert Vrau, Université Catholique de Lille, mars 2005) présente ainsi l'action de cet abbé : dans les premières décennies du XIXe siècle où Lille se transforme profondément, où sa population s’accroît, « l'abbé Bernard, curé de Sainte-Catherine, puis vicaire général du diocèse, dont le siège est à Cambrai, décide de faire appel aux jésuites. L'opération était délicate, le diocèse était gouverné par un prélat jureur, Mgr Belmas, gallican obstiné, aussi ombrageux à l'égard du Saint-Siège qu'opposé aux congrégations religieuses, surtout aux jésuites qu'il avait en aversion… L'abbé Bernard, formé à Saint-Sulpice et conseillé par un sulpicien » agit avec diplomatie et reçoit l’autorisation du nouvel archevêque Mgr Giraud. L’abbé Bernard organise à Lille, à la fin des années 1830, un catéchisme de longue durée pour préparer à la première communion et, pour attirer les enfants, crée un patronage avec l’aide de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Dans les années 1830-1840, il participe aux échanges (en particulier sur le thème de l’éducation) au sein du mouvement lancé par Lamennais autour du journal l'Avenir.

Plusieurs discours de Charles-Joseph Bernard sont publiés, ainsi que des ouvrages : Histoire de N.-D. de la Treille, auguste et miraculeuse patronne de la ville de Lille, 1843 ; Ce qu'était Saint-Pierre de Lille, 1867 ; La Madeleine-lez-Lille, église paroissiale de Saint-Vital, 1871 ; et surtout Le mois de Marie populaire, plusieurs fois réédité à partir de 1839.

Anatole Henri Philippe de Ségur (1823-1902) publie une Vie de l'abbé Bernard, vicaire général de Cambrai (1883).





Pour citer cette page

« Bernard, Charles Joseph (1806-1882) et ses proches », Une correspondance familiale (D. Poublan et C. Dauphin eds.), URI: https://lettresfamiliales.ehess.fr/w/index.php?title=Bernard,_Charles_Joseph_(1806-1882)_et_ses_proches&oldid=57075 (accédée le 15 novembre 2024).

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