Voir la source de Vendredi 1er et samedi 2 novembre 1867 (A)

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__NOTOC__

<span class="letter-subtitle">Lettre de Charles Mertzdorff (à Paris pour l’Exposition universelle) à son épouse Eugénie Desnoyers (Vieux-Thann)</span>


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1 9<sup>bre</sup> 6 h soir

Ma chère Nie

Nous avons quitté, sauf Maman<sup><ref>Jeanne [[Target, Jeanne (1805-1882) et ses proches|Target]], épouse de Jules [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]] et mère d’Eugénie.</ref></sup>, les uns &amp; les autres p<sup>our</sup> l’[[Expositions universelles (1851, 1855, 1862, 1867, 1878)|Expo]][[Expositions universelles (1851, 1855, 1862, 1867, 1878)|sition]] chacun à son heure &amp; après déjeuner seulement. Par le bateau<sup><ref>C'est à l'occasion de l'exposition universelle de 1867 que les premiers bateaux-mouche font leur entrée dans la capitale.</ref></sup> je m’y suis rendu à Midi, m’y suis fatigué, jusqu’à 4 h. En sortant j’ai trouvé la famille [[Kestner, Charles (1803-1870) et sa famille|Kestner]] que j’ai laissé passer, je n’ai fait que serrer la main à M. [[Risler (famille)|Risler]]<sup><ref>Camille [[Risler (famille)|Risler]], gendre de Charles [[Kestner, Charles (1803-1870) et sa famille|Kestner]].</ref></sup>. Ces dames ne m’ont pas vu.

Il était trop tard pour faire visite à l’Oncle [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertz]][[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|dorff]]<sup><ref>Frédéric [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]].</ref></sup> je suis donc directement rentré au [[Muséum, Jardin des Plantes, Jardin du roi, Cabinet d’Histoire naturelle du roi|Jardin]] le tout premier, Papa<sup><ref>Jules [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]], père d’Eugénie.</ref></sup> est infatigable il passe journelle<sup>ment</sup> 4 à 6 heures à son histoire du travail<sup><ref>Allusion possible à sa monographie ''Etudes sur la statistique industrielle et agricole au Moyen-Âge''… qui paraîtra en 1873.</ref></sup>. Alfred<sup><ref>Alfred [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]], frère aîné d’Eugénie.</ref></sup> a rendez-vous avec M. Lang. Julien<sup><ref>Julien [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]], jeune frère d’Eugénie.</ref></sup> flâne.

Je t’avouerai que je suis rentré de si bonne heure pour savoir si tu ne m’avais pas envoyé de dépêche. N’ayant rien reçu je conclu que notre petite Foumichon<sup><ref>Founichon, Émilie [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]], fille de Charles.</ref></sup> ne va pas mal.

Mais franchement je serais plus volontiers avec Vous.

M. [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Edwards]]<sup><ref>Henri [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]].</ref></sup> &amp; sa fille Cécile<sup><ref>Cécile [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], épouse d’Ernest Charles Jean Baptiste [[Dumas, Ernest Charles Jean Baptiste (1827-1890) et ses descendants|Dumas]].</ref></sup> viennent de partir pour Blois, faire visite à M<sup>me</sup> [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet]]<sup><ref>Louise [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], sœur de Cécile et épouse Daniel [[Pavet de Courteille, Daniel (1828-1870) et ses proches|Pavet de Courteille]].</ref></sup> qui vient de s’installer depuis 4 jours &amp; un ordre de se rendre à Lyon la déplace, la famille est désolée.

La réunion de tant de troupes dans le Midi inquiète<sup><ref>Voir la monographie sur les [[1866-1867 – Un moment dans la réalisation de l’unité italienne et de l’unité allemande|événements en Europe en 1866-1867]].</ref></sup>.

Je n’ai pas encore entendu parler affaires. Ce sera pour demain.

J’ai vu M. Favier qui nous enverra un dessin de Jardinière &amp; reprendra la sienne si nécessaire. Il est probable que la 2<sup>de</sup> sera plus chère que la 1<sup>ère</sup>.

Je n’ai encore rien fait p<sup>our</sup> M. [[Dollfus, Frédéric (1803-1856) et sa famille|Dollfus]].

Les objets p<sup>our</sup> Élise [[Bonnard, Eugène (1837-1895), son épouse Elisabeth Mertzdorff (1840-1919) et leurs proches|Bonnard]]<sup><ref>Élisabeth [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]], épouse d’Eugène [[Bonnard, Eugène (1837-1895), son épouse Elisabeth Mertzdorff (1840-1919) et leurs proches|Bonnard]] et fille de Frédéric.</ref></sup> sont prêts &amp; seront envoyés demain b<sup>oulevard</sup> Magenta. C’est très beau.

Il est probable que je ne retournerai plus à l’[[Expositions universelles (1851, 1855, 1862, 1867, 1878)|Exposition]].

Nous ferons, chez nous, les pots de fleurs que tu demandes. Je compte &amp; me réjouis bien de te lire demain matin.

Bonjour. J’ai reçu ta bonne petite lettre qui com<sup>m</sup>e tu penses m’a fait le plus grand plaisir. Me donnant de tous bonnes nouvelles.

Nous avons été hier au soir au Vaude<sup>ville</sup> voir la famille Benoîton<sup><ref>''La Famille Benoîton'', comédie en 5 actes de Victorien Sardou (1831-1908), représentée pour la première fois à Paris, théâtre du Vaudeville, en novembre 1865. La BNF propose une planche de 1865 : ''Théâtre du Vaudeville, les toilettes de la famille Benoiton'' des graveurs Paul Hadol (1835-1875) et Firmin Gillot (1820-1872) à l’adresse : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8438798h/f1.zoom.r=.langEN</ref></sup>. C’est gentil, mais les caractères trop exagérés &amp; caricaturés ; quant aux toilettes, il n’y a pas exagération ce sont celles du jour.

Alfred, notre chef à tous, nous fera aller au Palais Royal ce soir je vais m’occuper des places. Maman a passé une assez bonne nuit ; mais Papa a ce matin plus mal, il marche un peu de travers &amp; cependant il ira encore aujourd’hui à l’[[Expositions universelles (1851, 1855, 1862, 1867, 1878)|exposition]].

Pour moi adieu je vais m’amuser avec M. [[Ruot, Henri (né en 1831)|Ruot]]<ref>Henri [[Ruot, Henri (né en 1831)|Ruot]].</ref> au sentier<ref>Le Sentier, quartier de Paris voué à la confection textile.</ref>.

Embrasse bien fort tout ce qui t’entoure

tout à toi

Ch<sup>arles</sup> [[Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille|Mertzdorff]]

Samedi matin 8 h.
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original
{{Lettre 
      |id=1867-15 
      |sous-titre=Lettre de Charles Mertzdorff (à Paris pour l’Exposition universelle) à son épouse Eugénie Desnoyers, (Vieux-Thann) 
      |signataires=Mertzdorff (Charles) 
      |destinataires=Mertzdorff (Emilie – épouse Froissart);Mertzdorff (Marie – épouse de Fréville);Desnoyers (Eugénie – épouse Mertzdorff) 
      |date de rédaction=1 novembre 1867 
      |personnes citées=Desnoyers (Julien);Desnoyers (Jules);Target (Jeanne – épouse Desnoyers);Desnoyers (Alfred);Kestner (famille);Mertzdorff (Emilie – épouse Froissart);Milne-Edwards (Henri);Milne-Edwards (Louise – épouse Pavet de Courteille);Milne-Edwards (Cécile – épouse Dumas);Mertzdorff (Elisabeth – épouse Bonnard);Ruot (Henri);Risler (Camille);Mertzdorff (Frédéric);Lang (M.);Favier (M.); Dollfus (M.); 
      |lieux cités=Paris;Vieux-Thann 
      }}