Voir la source de Vendredi 17 juillet 1795, 29 messidor an III

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__NOTOC__

<span class="letter-subtitle">Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens)</span>


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n° 90

Paris le 29 messidor an troisième

Papa,

j'ai tant de remerciements à vous faire que je ne sais par lequel commencer. je vous l'avoue cependant, de tous les services que vous venez de nous<ref>Auguste [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] (l’aîné) et Jean Charles Antoine, dit Duméril, vivent avec leur frère André Marie Constant [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]].</ref> rendre celui qui m’a fait le plus de plaisir, c'est celui que vous annoncez à Auguste, par la lettre qu'il a reçue hier. Recevez-en ici l'expression de ma gratitude, je vous parle sincèrement.

Nous avons reçu par une Dame dont le nom m'échappe, les Draps que maman<ref>Rosalie [[Duval, Rosalie (1736-1829), mère d’André Marie Constant Duméril, et sa famille|Duval]].</ref> a eu la complaisance de nous faire passer. les deux paires de neufs sont un peu étroits mais bons et propres nous ne les espérions pas aussi beaux.

<u>j'ai reçu de mon cousin </u>[[Dumont, Jean Charles Nicolas (1730-1788), ses fils Charles Dumont de Sainte-Croix et André Dumont, et leur famille|Dumont]]<sup><ref>Probablement André [[Dumont, Jean Charles Nicolas (1730-1788), ses fils Charles Dumont de Sainte-Croix et André Dumont, et leur famille|Dumont]].</ref></sup> 70<sup>ll</sup> et un torchon. quant aux torchons, nous vous les ferons repasser tous ensemble. j'attendrai votre Réponse pour le Renvoi de l'[[Les assignats et les prix pendant la Révolution française|assignat]].

vous devez bien croire que je ne perds pas ici mon temps. j'aurais dû plutôt vous rendre compte de la manière dont je l'emploie.

il m'eut été impossible de suivre avec fruit tous les cours<ref>André Marie Constant [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] suit les cours de l’[[École de santé de Paris, Faculté de médecine de Paris, Société de l’École de médecine|Ecole de santé]].</ref>. je me suis donc borné seulement à quelques-uns d'eux et m'y livre de manière à en profiter. ce sont ceux de Physique médicale<ref>Jean Noël [[Hallé, Jean Noël (1754-1822)|Hallé]] assure le cours de physique médicale.</ref>, de Chimie<ref>Antoine François [[Fourcroy, Antoine François (1755-1809)|Fourcroy]] assure le cours de chimie.</ref>, d'accouchement<ref>Alphonse Louis Vincent [[Leroy, Alphonse Louis Vincent (1741-1816)|Leroy]] assure le cours d’accouchement (adjoint : Jean Louis [[Baudelocque, Jean Louis (1745-1810)|Baudelocque]]).</ref>, de Botanique<ref>Bernard [[Peyrilhe, Bernard (1737-1804)|Peyrilhe]] assure le cours de botanique.</ref> &amp; de Pathologie externe<ref>François [[Doublet, François (1751-1795)|Doublet]] assure le cours de pathologie externe.</ref>.

Quant au premier j'ai été assez Distingué des professeurs pour qu'ils m'aient chargé plusieurs fois et hier encore de répéter aux élèves les principes qu'ils avaient établis. Quant à celui de chimie, il ne présente pas tout l'intérêt qu'il devrait porter avec lui parce que les laboratoires destinés à l'instruction et dont je serai l'un des chefs ne sont pas encore prêts. le C<sup>itoyen</sup> [[Baudelocque, Jean Louis (1745-1810)|Baudelocque]] qui continue les accouchements me témoigne toujours de l'amitié et je n'ai qu'à me louer de sa manière d'agir. vous dire qu'il y a cinq jours le Professeur de Botanique m'avait écrit pour faire la leçon à sa place, c'est vous annoncer qu'il me connaît un peu. malheureusement sa lettre ne m'a pas été Remise assez tôt. le professeur de Pathologie externe m'a chargé de la préparation de ses leçons. je m'en acquitte assez bien, par amour-propre. mais j'y mets peu d'intérêt, parce qu'il n'en met pas lui-même.

Quoi qu'il en soit, vous devez voir par ces détails que je m'instruis d'une manière agréable et avantageuse tout à la fois. on avait destitué d'une manière injuste l'aide conservateur ces jours derniers. pour empêcher de crier à l'injustice contre le conservateur qui avait fait nommer son fils, il me proposa la place. vous devez bien sentir que je la Refusai par délicatesse.

je sens le besoin de travailler et de me former un sort. soyez persuadé que sentant bien cette nécessité j'y emploierai tout ce qui sera en moi. trop heureux si nous pouvons vous rendre par un peu de satisfaction les sacrifices momentanés que nous vous occasionnons, et dont nous vous savons tout le gré possible.

votre fils Constant
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des ''Lettres de Monsieur Constant Duméril, 2<sup>ème</sup>'' ''volume'', p. 12-14)
==Annexe==
Au citoyen [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] père, juge de paix

Petite rue Remy n° 4804

A Amiens
{{Lettre 
      |id=1795-12 
      |sous-titre=Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à son père François Jean Charles Duméril (Amiens) 
      |signataires=Duméril (André Marie Constant) 
      |destinataires=Duméril (François Jean Charles) 
      |date de rédaction=17 juillet 1795 
      |personnes citées=Fourcroy (Antoine François);Baudelocque (Jean Louis);Dumont (André);Leroy (Alphonse Louis Vincent);Hallé (Jean Noël);Doublet (François);Peyrilhe (Bernard);Duval (Rosalie – épouse Duméril);Duméril (Auguste l’aîné) 
      |lieux cités=Paris;Amiens 
      }}