Voir la source de Vendredi 12 avril 1799, 23 germinal an VII

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__NOTOC__
<span class="letter-subtitle">Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval (Amiens)</span>


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n° 113

Paris le 23 germinal an VII

Maman,

Vous me querellez et vous avez raison. Mon silence est coupable mais vous en êtes la cause innocente. puisque je vous mandais par ma dernière, ce me semble, que j'attendais votre réponse si vous vouliez en faire une à Auguste<ref>Auguste [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] (l’aîné), frère d’André Marie Constant.</ref>. J'ai attendu, il est vrai trop longtemps et trop inutilement. Vous savez sans doute maintenant qu'il est nommé économe de l'hôpital n°2 à Rome. qu'il a été quelque temps à court d'argent. que Duméril<ref>Jean Charles Antoine [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], dit Duméril, frère d’André Marie Constant.</ref> lui en a fait procurer et qu'il est maintenant fort content.

Je vais maintenant vous apprendre une nouvelle qui va vous donner de l'impatience autant que l'issue peut m'en donner à moi-même. Ecoutez. Il existe à l'[[École de santé de Paris, Faculté de médecine de Paris, Société de l’École de médecine|Ecole de Médecine de Paris]] une place de chef des travaux anatomiques dont l'objet est de faire des recherches délicates et les plus difficiles sur la structure du corps humain. Cette place est honorable et surtout très lucrative, elle vaut cinq mille francs. La personne qui l'occupait vient de mourir<ref>Honoré [[Fragonard, Honoré (1732-1799)|Fragonard]], mort le 5 avril 1799.</ref>. On m'a proposé cette place d'abord, d'après différents motifs qu'il serait trop long de vous expliquer ici. Je l'avais presque refusée. Cependant j'ai été présenté et l'Ecole doit juger entre trois concurrents. La décision ne sera probablement prise que le 9 germinal. Le logement est magnifique et les moyens d'étude faciles et agréables : je vous ferai part de mes espérances selon ce qui ce sera passé à l'assemblée des professeurs du 29 courant à laquelle nous devons être présentés par une commission nommée à cet effet. Si la justice est <u>juste</u> j'ai plus de droit que les deux autres. L'un est un de mes amis prosecteur comme moi ayant à peu près les mêmes droits mais plus jeune de trois ans<ref>Guillaume [[Dupuytren, Guillaume (1777-1835)|Dupuytren]], né en 1777.</ref>. L'autre est le fils d'un Médecin de Paris qui n'a d'autres droits que ceux d'une intrigue que nous faisons en sorte de déjouer en demandant un concours.

Je suis toujours très occupé. Je viens de finir un cours d'anatomie. Demain j'en commence un d'accouchement. Vous savez en outre que je publie les leçons du citoyen [[Cuvier, Georges (1769-1832), son épouse Anne Marie Coquet de Trazail, son frère Frédéric Cuvier|Cuvier]]. Le premier volume est achevé d'imprimer, on travaille au second<ref>Il s’agit des ''Leçons d'anatomie comparée de G. Cuvier,... recueillies et publiées sous ses yeux par C. Dumeril,...'', 2 vol. in-8, Paris, Baudoin imprimeur, VIII (voir la lettre du [[Jeudi 10 janvier 1799, 21 nivôse an VII|10 janvier 1799]]).</ref>.

J'ai deux occasions pour faire passer à Papa<ref>François Jean Charles [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref> et à Désarbret<ref>Joseph Marie Fidèle [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], dit Désarbret, frère d’André Marie Constant.</ref> des livres que j'ai pour eux. L'une par M. [[Sévelle, Marie André Firmin (vers 1777-1846) et ses proches|Sévelle]] fils<ref>Hypothèse : Marie André Firmin [[Sévelle, Marie André Firmin (vers 1777-1846) et ses proches|Sévelle]].</ref>. l'autre par M. Arthur. Vous recevrez en même temps des lettres.

J'embrasse toute la famille

C. [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]]
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==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original (il existe également une copie dans le livre des ''Lettres de Monsieur Constant Duméril, 2<sup>ème</sup>'' ''volume'', p. 61-63)
==Annexe==
A la citoyenne [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] la mère

petite rue Saint Rémy n° 4804

A Amiens

Département de la <u>Somme</u>.
{{Lettre 
      |id=1799-03 
      |sous-titre=Lettre d’André Marie Constant Duméril (Paris) à sa mère Rosalie Duval (Amiens) 
      |signataires=Duméril (André Marie Constant) 
      |destinataires=Duval (Rosalie – épouse Duméril)  
      |date de rédaction=12 avril 1799 
      |personnes citées=Cuvier (Georges);Dupuytren (Guillaume);Duméril (François Jean Charles);Arthur (M.);Fragonard (Honoré);Duméril (Joseph Marie Fidèle dit Désarbret);Duméril (Jean Charles Antoine dit Duméril);Duméril (Auguste l’aîné);Sévelle (Marie André Firmin) ; 
      |lieux cités=Paris;Amiens 
      }}