Voir la source de Mertzdorff, Charles (1818-1883) et sa famille




Le 15 juin 1858, Charles Mertzdorff, industriel alsacien alors âgé de 40 ans, épouse Caroline [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], petite-fille du savant naturaliste André Marie Constant [[Duméril, André Marie Constant (1774-1860)|Duméril]]. La jeune mariée quitte la capitale pour [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Vieux-Thann]] où son mari dirige une usine de blanchiment des étoffes (voir la monographie sur les [[Les propriétés et entreprises de Charles Mertzdorff et de ses successeurs|entreprises et propriétés]] Mertzdorff).

Parmi les ancêtres de Charles Mertzdorff, on compte des protestants français qui ont émigré lors de la révocation de l’Edit de Nantes en 1683, d’abord en Suisse, puis dans le Palatinat et à Magdebourg. Ces familles protestantes ont formé une colonie puissante et ont continué, jusqu’au milieu du XIX<sup>e</sup> siècle, à utiliser la langue française, en particulier dans les actes officiels, parallèlement à l’allemand.

Le père de Charles, '''Pierre Mertzdorff''' (1789-1843), accompagné de son frère Frédéric, vient s’installer en Alsace vers 1813. Pierre Mertzdorff est d’abord associé avec Jacques Wirtz, à la filature de coton de Cernay. Il épouse, en 1817, Marie Anne [[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|Heuche]][[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|l]] (1793-1868), fille de Rémy [[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|Heuche]][[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|l]], aubergiste à l’Hôtel des Deux Clés, ancien maire et bailli de Cernay, et ancien lieutenant colonel de la [[Garde nationale|Garde nationale]], qui meurt presque centenaire en 1854. Le ménage Mertzdorff-Heuchel se fixe aussitôt après son mariage à [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Vieux-Thann]]. Pierre Mertzdorff et Marie Anne [[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|Heuchel]] ont deux enfants, (Pierre) Charles Mertzdorff (voir ci-dessous) et Louise Catherine Mertzdorff qui meurt enfant (1828-1830). Parmi les frères de Marie Anne [[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|Heuche]][[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|l]], on trouve Georges [[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|Heuche]][[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|l]] (1804-1890), négociant, qui participe à la vie de la fabrique de [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Vieux-Thann]]. Charles Mertzdorff est le parrain d'une de ses cousines côté [[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|Heuche]][[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|l]], Marie Reisser (née en 1838), et suit l'éducation des deux fils qu'elle a avec son époux Xavier Jules Oscar [[Girol, Xavier Jules Oscar (né en 1837), son épouse Marie Reisser et leurs fils|Girol]].<br />
En 1817, Pierre Mertzdorff achète à [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Vieux-Thann]] (à 3 km de Cernay), une maison d’habitation et un ancien moulin à papier. Il s’associe avec son frère Frédéric pour y installer une filature de coton et une usine de tissage à proximité.

En 1836, '''Frédéric Mertzdorff''' (Magdebourg, 1790-Paris, janvier 1880) se retire de l’entreprise et se fixe à Paris avec son épouse Caroline Gasser (1812-1900), fille de Thibault Gasser, notaire de Saint-Amarin ; ce mariage a lieu à [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Vieux-Thann]] en 1831. Frédéric Mertzdorff et Caroline Gasser ont 3 enfants : Alphonse (qui meurt l’année de sa naissance, en 1832), Caroline (qui meurt à 20 ans, en 1854) et Élisabeth (qui meurt en 1923). Cette fille, Elisabeth (Élise) Mertzdorff, épouse Eugène [[Bonnard, Eugène (1837-1895), son épouse Elisabeth Mertzdorff (1840-1919) et leurs proches|Bonnard]], chef de bureau au Ministère de la Guerre à Paris. Ils ont trois enfants, Charles [[Bonnard, Eugène (1837-1895), son épouse Elisabeth Mertzdorff (1840-1919) et leurs proches|Bonnard]], le peintre Pierre [[Bonnard, Eugène (1837-1895), son épouse Elisabeth Mertzdorff (1840-1919) et leurs proches|Bonnard]], et Andrée [[Bonnard, Eugène (1837-1895), son épouse Elisabeth Mertzdorff (1840-1919) et leurs proches|Bonnard]] mariée au compositeur Claude Terrasse.

En 1843, après la mort de Pierre Mertzdorff, son fils Charles lui succède.<br />
Né à [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Vieux-Thann]] en 1818, '''Charles Mertzdorff''' commence sa scolarité à l’école communale, la poursuit au Séminaire de la Chapelle près de Belfort. Il fait ses études classiques à Genève dans le pensionnat de Rodolphe [[Töpffer, Rodolphe (1799-1846)|Töpffer]], éducateur, auteur des fameux ''Voyages en zig-zag'', ou des ''Amours de Monsieur Vieux Bois'', et considéré comme l’inventeur de la bande dessinée. Il étudie ensuite la chimie à l’Université de Giessen en Allemagne où professe le chimiste Justus von Liebig. Il passe enfin deux années à Manchester pour y apprendre l’anglais et étudier les industries locales.<br />
En 1841, à 23 ans, Charles rentre dans l’affaire familiale de [[Vieux-Thann et Thann (Haut-Rhin)|Vieux-Thann]] à un moment où la société, après une expansion remarquable, a accumulé des pertes à la suite d’une prise de participation malheureuse dans une fabrique d’indienne. La même année, il devient membre de la Société Industrielle de [[Mulhouse|Mulhouse]], véritable « syndicat patronal » de la région. Charles a une sœur, Émilie (née en 1820, à distinguer de sa future nièce Émilie Mertzdorff, épouse de Damas [[Froissart, Léon Damas (1852-1923), ses proches et sa famille|Froissart]]) qui épouse, en 1840, Prosper Leclerc (1813-1855), commis négociant à [[Mulhouse|Mulhouse]] et fils d’un vérificateur des poids et mesures à Paris. En 1843, Charles Mertzdorff et Prosper Lerclerc constituent une Société qui se consacre au blanchiment et à l’apprêt des toiles, liquidant les machines de tissage et d’impression au profit d’un matériel plus moderne.<br />
Prosper Leclerc décède brutalement en 1855, victime de l’épidémie de choléra. La Société Mertzdorff et Frères est dissoute au profit de la raison « Charles Mertzdorff ». Il est alors convenu que le premier étage de la maison d’habitation est réservé à la mère de Charles, Marie Anne [[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|Heuche]][[Heuchel, Georges (1804-1890) et sa famille|l]], et le deuxième étage à sa sœur Émilie. Cette dernière se remarie le 7 septembre 1858 avec Edgar [[Zaepffel, Edgar (1823-1911) et sa famille|Zaepffel]], alors conseiller de préfecture à Nancy. Émilie Mertzdorff-[[Zaepffel, Edgar (1823-1911) et sa famille|Zaepffel]] décède à Nancy le 16 décembre 1881 (lettre du [[Vendredi 16 décembre 1881|16-12-1881]] de son frère Charles Mertzdorff)

Charles Mertzdorff et Caroline [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] ont deux filles, Marie (15 avril 1859-1936) et Émilie (14 février 1861-1933). Peu après (en juillet 1862), Caroline décède brusquement à l’âge de 26 ans. Charles se remarie en 1864 avec Eugénie [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]] qui meurt à l’âge de 36 ans en 1873. Les fillettes sont alors confiées à leur tante Aglaé [[Desnoyers, Jules (1800-1887) et ses descendants|Desnoyers]], épouse d’Alphonse [[Milne-Edwards, Alphonse (1835-1900), son père Henri, leurs proches et descendants|Milne-Edwards]], et viennent vivre au [[Muséum, Jardin des Plantes, Jardin du roi, Cabinet d’Histoire naturelle du roi|Jardin des Plantes]] à Paris tandis que leur père reste en Alsace, où il décède le 2 mars 1883.<br />
Marie Mertzdorff épouse le 14 avril 1880 Marcel de [[Fréville, Marcel de (1851-1912) et sa famille|Fréville]] (1851-1912) ; ils ont 5 enfants.<br />
Émilie Mertzdorff épouse le 19 septembre 1883 Damas [[Froissart, Léon Damas (1852-1923), ses proches et sa famille|Froissart]] (1852-1923) ; ils ont 6 enfants.
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