Voir la source de 1878- Présentation des enfants Soleil par leur grand-mère


27 mars 1878<br />
Détails sur les enfants [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]] extraits d’une lettre de tante Eugénie<ref>Eugénie [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], veuve d’Auguste [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] et mère d’Adèle.</ref> à Marie [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]]<ref>Marie [[Stackler, Marie (1853-1916) et ses proches|Stackler]], épouse de Léon [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]].</ref>

<u>Marie</u><ref>Marie [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]], fille d’Adèle [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] et de Félix [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]], 13 ans.</ref> depuis quelques mois m’a dépassée pour la taille quoique son aspect soit celui de la première adolescence ; elle fait assez de progrès au piano et a sa voix juste mais le défaut de parler du nez lui nuit, moins toutefois pour le chant que pour la parole ; elle réussit aux travaux manuels et se montre retardée intellectuellement sur Léon et même sur Pierre ; elle rappelle beaucoup son père.<br />
<u>Léon</u><ref>Léon [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]], 10 ans.</ref> a le travail facile, est avancé pour son âge quoique paresseux par moments parce qu’il rattrape le temps perdu ; il a le caractère ouvert et ne connaît pas la rancune ; beaucoup de vivacité, grand besoin de mouvement, on le surnomme le gros ; il semble fort petit auprès de son aînée et ressemble à son grand-père paternel<ref>Félix [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]] père.</ref>.<br />
<u>Pierre</u><ref>Pierre [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]], 8 ans.</ref><u>,</u> tout différent, rappelle beaucoup mon mari<ref>Auguste [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]] (†), époux d’Eugénie [[Duméril, François Jean Charles (1733-1823) et ses descendants|Duméril]], grand-père maternel.</ref> ; il a le travail aussi facile que Léon mais est plus paresseux ; il est maigre, a de l’agilité, de l’adresse dans les mouvements, est un questionneur.<br />
<u>Louise</u><ref>Louise [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]], 6 ans.</ref><u>,</u> qui ressemble à Pierre a le type de son grand-père maternel ; elle est la seule calme de caractère ; elle montre de la persévérance au travail et de l’entêtement ; elle a une certaine distinction de langage comme de manière d’être et me semble avancée pour son âge.<br />
<u>Auguste</u><ref>Auguste [[Soleil, Félix (1839-1891)|Soleil]], 3 ans.</ref> tient beaucoup de Léon quoique mieux physiquement ; il sait ce qu’a appris Louise et la reprend dans sa récitation de fables et dans ses pièces nouvelles ; très vif, ses peines et ses joies sont violentes et rien ne lui fait peur ; il ne cesse de babiller et apporte ses réflexions sur ce qu’il entend.

<u>Voici les âges de ces enfants</u> :<br />
<u>Marie</u> née le 22 Novembre 1865<br />
<u>Léon</u> né le 7 Février 1868<br />
<u>Pierre</u> né le 21 Mai 1870<br />
<u>Louise</u> née le 22 Décembre 1872<br />
<u>Auguste</u> né le 11 Janvier 1875

(Du 29 Mars 78) Je viens aujourd’hui ajouter un petit supplément aux détails donnés hier un peu rapidement :<br />
Je regrette d’avoir peut-être donné de notre Marie une opinion par trop désavantageuse sous le rapport intellectuel ; je crois que c’est l’inattention et l’entière absence d’amour-propre qui sont les principales causes de son retard sur ses frères, mais non un manque de capacités. Cette enfant est encore la demoisillon dont parlait M<sup>me</sup> de [[De Carondelet – de Tarlé – de Milhau (famille)|Tarlé]]<ref>Suzanne de [[De Carondelet – de Tarlé – de Milhau (famille)|Carondelet]] (†), épouse d’Antoine de [[De Carondelet – de Tarlé – de Milhau (famille)|Tarlé]].</ref>, ni chair, ni poisson selon l’expression de M. Fabre<ref>Hypothèse : Jean Pierre Fabre, qui dans ''Mémoires et souvenirs d'un pair de France'' (1830), parles de libéraux « qui ne sont ni chair ni poisson ».</ref>, autant garçon que fille avec ses frères, mais généreuse, travaillant de grand cœur pour les pauvres. Tous, il faut leur rendre cette justice, ne font cas de l’argent de leurs bons points que par l’emploi que leur mère leur enseigne à en faire. Ils ont tous aussi une entière véracité s’accusant des fautes dont ils savent devoir être punis. Puissent-ils, hors de l’égide de leur excellente mère, conserver toujours cette droiture d’intention !
==Notes==
<references />
==Notice bibliographique==
D’après l’original
==Document(s) à télécharger==

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      |auteurs=Duméril (Eugénie – épouse Duméril) 
      |personnes citées=Carondelet (Suzanne de – épouse de Tarlé);Duméril (Auguste);Soleil (Félix);Soleil (Marie – épouse Grisard);Soleil (Léon);Soleil (Pierre);Soleil (Louise);Soleil (Auguste);Soleil (Félix), père de Félix;Fabre (Jean Pierre) 
      |lieux cités= 
      |date de rédaction=27 mars 1878
      |catégorie=Papiers familiaux et documents divers 
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[[Catégorie:1858-1883 : autour de Charles Mertzdorff]]